jeudi 9 septembre 2010

Les ruines de l'’Abbaye d’Aulne (1).

Nous allons commencer, comme annoncé, une série très fouillée d’articles sur ce site remarquable qu’est celui des ruines de l’Abbaye d’Aulne.
Nous vous l’avons déjà, un peu présenté grâce à notre ballade sur la Haute Sambre.

Mais cette fois, c’est de l’intérieur que nous allons vous le présenter avec des images à l’appui et sur base d’une documentation extraire du livre « « Aulne et son domaine » écrit par Claude DEMOULIN, livre que m’a offert notre ami Guy LEROY que je remercie par la même occasion.

Nous allons suivre un parcours « logique » à savoir ce que vous allez découvrir en arrivant sur le site à partir de la route en venant de Landelies, donc de l’écluse n°8.
Et puis, quartier par quartier, nous essaierons de vous expliquer le passé de ces quartiers en montrant ce qu’il en reste.

Nous commencerons donc notre visite par le quartier des anciens.

Le quartier des anciens.

Lorsque vous arrivez sur le site des ruines de l’Abbaye d’Aulne en venant de l’écluse n°8, la première chose que vous voyez ce sont les imposants vestiges du quartier des anciens tournant vers la Sambre son opulente façade percée de larges et hautes fenêtres, garnies jadis de meneaux à doubles croisillons.























Les meneaux
sont des montants et compartiments de pierre de taille, ou assemblages de pièces de bois, divisant en plusieurs vides la surface d'une fenêtre.
























En léger ressaut sur la façade, l’entrée monumentale montre une haute porte en plein cintre surmontée d’un tympan supportant les culées d’une baie d’une extrême élévation fermée par une voûte en anse de panier.

Six fenêtres en plein cintre éclairaient les trois niveaux de l’édifice et le portail s’achevait par un fronton triangulaire ornées de trois grandes urnes en pierre.

Les appartements, un bâtiment long de 90 mètres environ, n’étaient pas exclusivement réservés aux vieux moines.

En réalité, les vieux moines n’occupaient que la moitié du rez-de-chaussée, abstraction faite encore de l’aile s’avançant vers la Sambre.
Les moines disposaient d’appartements éclairés par une grande fenêtre. Chacun avait sa cheminée et, dans le fond, près de la porte ouvrant sur la grande galerie conduisant à l’infirmerie, un privé et un escalier menant à un entresol, prenant jour par la partie supérieure de la haute fenêtre. Le plafond des chambres était formé de voûtes sphériques.

Vers l’est se trouvait la pharmacie et dans ce même marteau, le quartier du prieur.

Cette partie fut longtemps occupée par un café restaurant, comme en atteste l’enseigne encore difficilement lisible sur cette photo.

Dans l’espace compris entre le quartier du prieur et le grand réfectoire (réfectoire régulier sur la carte) s’étendait la cour ou les jardins des anciens. Aux premiers temps de l’hospice, ce jardin servit de cimetière. Actuellement, ce jardin est envahi par la végétation et les sapins masquent la belle façade qui mériterait d’être dégagée.

Dans le prolongement de l’aide orientale du cloître et vers la Sambre s’allonge un grand bâtiment dont les voûtes, pratiquement intactes, s’appuient sur quatre colonnes. C’est le réfectoire régulier appelé aussi le réfectoire du maigre, ce qui à la même signification, puisque suivant la Règle, les moines devaient respecter l’abstinence de viande et de gras.

En rapport avec l’importance de la communauté, cette salle mesure environ 24 mètres de longueur sur 12 mètres de largueur. Ses dix voûtes sphériques, au bel appareillage de briques, s’élèvent à 8 mètres du sol.

Au nord, comme nous pouvons le voir sur cette photo, les trois fenêtres étaient aveugles, le réfectoire ne prenait pas jour sur la Sambre.

Comme tous les bâtiments d’Aulne, le grand réfectoire s’appuyaient sur de belles caves. Vers 1978, sous les voûtes surbaissées, on y aménagea une taverne et un restaurant, toujours en activité aujourd’hui.

A l’ouest du vestibule central se trouvait le petit réfectoire (réfectoire du gras). Cette salle mesure 20 mètres sur 10 et ses huit voûtes s’appuyaient sur trois colonnes qui, seules, subsistent aujourd’hui.

A suivre, « Le quartier des Hôtes ».

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