jeudi 5 février 2009

LA GYMNOSOPHIE, l’art et la morale. (2)


L’être humain vient au monde nu.

Pendant de longs siècles, il vécut et prospéra ainsi.

De nombreuses peuplades vivent encore sans aucun vêtement et, aux dires d’éminents missionnaires, leur moralité – dans le domaine sexuel - est supérieure à celle des nations « civilisées ».

La Grèce antique tenait le nu intégral en honneur. Peut-être est-ce pour cela que l’on trouve dans sa civilisation un accent d’harmonie balancée, incomparable et profondément humaine. Les rayons flamboyants de cette civilisation, passant au-dessus du monde chrétien pour venir jusqu’à nous, l’illumina malgré lui. Au siècle de la bombe atomique, sa pure clarté continue de pénétrer les esprits et les cœurs, les aidant à comprendre et à aimer la divine beauté.

Pour les peuplades vivant constamment nues, la nudité des corps n’offre plus aucun intérêt érotique spontané. Si bien que pour faire naître le désir en eux, leurs représentants se livrent à des danses lascives : les danses nègres pernicieusement sensuelles que, stupidement, nous avons mises à la mode, comme si elles étaient nécessaires aux civilisés déjà superexcités !

En vérité, en dehors de l’amour pur qui attire irrésistiblement deux êtres l’un vers l’autre et les unit, le désir sexuel naît, non point de la vue de corps dépourvus de tout voile, mais bien de l’odeur sui generis, du contact de deux épidermes et aussi de cette sorte de lutte qui précède le coït. La femme civilisée, la femme parfaitement éduquée, inconsciemment et instinctivement, éveille les désirs de l’homme, en engageant une douce lutte, souvent logique : opposant son refus, et ce, jusqu’au moment de succomber aux supplications de son admirateur, sachant pertinemment, depuis le début, qu’elle lui permettrait de satisfaire son désir en même temps que le sien !

Ce sont là, les raisons d’ordre physiologique du désir animal, naturel ; mais il y a aussi les désirs qui naissent de l’imagination, dont d’exacerbation est en rapport direct avec la prohibition de la nudité.

C’est là qu’intervient la gymnosophie qui brise par la réalité les effervescences de l’esprit érotique ; d’où la raison d’être des revues gymniques illustrées et l’efficacité curative de la pratique du nu intégral en commun dont l’innocuité n’est plus à prouver, qui, au contraire, procure des avantages physiologiques et moraux incontestables.

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