samedi 30 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 8.

Oui, comme me disent certaines personnes, vous placez où votre dignité ?
Annick - Danemark - 2002.
La dignité est une notion très relative et dépend du regard et de la pensée de chacune et chacun. Pour certain(e)s non naturistes, vivre nu(e) à la plage naturiste est indigne comme vivre nu(e) en centre naturiste. Pour nous, naturistes, nous n’y voyons rien d’indigne, loin de là.
Ma dignité, c’est faire les choses correctement comme elles doivent être faites dans le cadre précis où elles se vivent. Et ne pas s’en écarter.
Ma dignité est donc de ne pas mettre ma nudité là où elle n’a pas de raison d’être. Mais d’assumer pleinement ma nudité lorsque sa raison d’être se justifie et selon les règles en vigueur là où elle se vit.

Ce qui serait indigne, c’est d’accepter un spectateur lors d’une séance de pose nue sans que sa présence ne soit justifiée. Là, je lui permettrais d’avoir un regard, sans raison valable, sur ma nudité mais surtout d’entrer dans la confidence d’une telle séance alors qu’il n’est en aucun cas « acteur » de cette séance. Ce serait alors, à mes yeux, de l’exhibitionnisme qui s’apparenterait à aller toute nue en plein milieu d’une plage non-naturiste.
Annick pour JFL - 2005.
L’artiste est le seul vrai acteur de cette séance, moi, je lui confie ma nudité pour qu’il puisse exercer son art. Ma nudité étant son centre d’intérêt, il n’a rien d’indigne dans ce qu’il pourrait me demander et que je fasse. La nudité artistique n’a pas de zone de non droit artistique. COURBET, entre autre, en a fait la preuve et celles et ceux qui s’indigneraient de mon propos, s’indignent-ils de cette superbe œuvre de COURBET. Il a fallu à COURBET une modèle qui accepte de prendre cette pose pour qu’il puisse réaliser ce que l’on considère aujourd’hui comme un chef d’œuvre.
La pose nue n’a absolument rien d’indigne au même titre que la pratique du naturisme. C’est simplement une autre manière de vivre sa nudité.


A suivre, …

mercredi 27 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 8.

Ensuite, dans la pose nue, il y a les poses dictées par l’artiste car cette nudité, au contraire de la nudité naturiste, est mise à la disposition de l’artiste qui en extrait tout ce qu’il veut et de la manière dont il le veut. D’autant que si chaque artiste possède sa personnalité, il possède aussi son style artistique et son registre artistique. En sachant aussi que dans cette nudité mise à la disposition de l’artiste, il n’y a aucune zone de non-droit artistique, que tout de cette nudité peut être exploitée artistiquement.

J’ai toujours eu ce principe que lorsque l’on pose nue, on prend toutes les poses demandées par l’artiste sans aucune exception. Cela requiert cette vision paysagère m’inculquée par Jean-François qui facilite la prise de certaines poses plus « délicates » lorsque l’artiste quitte le conformisme ou s’attache à une particularité de ma nudité.

Annick pour JFL - 2005.
Là aussi, cela se vit sans spectateur car la pose prise, ce qu’elle dévoile, n’est pas nécessairement le résultat final de l’œuvre réalisée.
Jean-François me dit toujours : « ce n’est pas ce que l’artiste voit de ta nudité qui importe mais le résultat qu’il en retire ». En précisant : « poser nue, c’est implicitement donner autorisation à l’artiste de tout voir de cette nudité, sans aucune exception et de tout exploiter de cette nudité, même s’il s’attache à un détail de celle-ci ».
Je lui donne doublement raison parce que d’une part, j’assume l’image que j’ai volontairement donnée à ma nudité et d’autre part, que je pose nue de ma propre initiative.

De là, on prend la pose requise pour l’artiste parce qu’on est là pour cela. Mais pour personne d’autre. Parce qu’en ce qui me concerne, je ne me pose aucune question sur la pose demandée pour les raisons que je viens d’évoquer. Mais je me refuse à permettre à quiconque d’autre de visualiser les plus fins détails de ma nudité.
De là, ma vision de la justification de mes nudités. Ce qui se justifie pour l’artiste ne se justifie pas pour un étranger à la séance.

A suivre, …

samedi 23 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue -7.

Annick - 2005.

Cette relation confidentielle s’intensifie plus encore dans le moulage sur corps intégral puisque là, le moment « découverte » unit les mains au regard. Tout simplement parce qu’avant de placer les bandes de plâtres sur tout le corps, l’artiste enduit toute la nudité de vaseline !
Le savoir est une chose, le vivre en est une autre.
Le spectateur n’a aucune place dans de tels moments « découverte ». 
Parce que dans ce dernier cas, rien du tout n’échappe à l’analyse manuelle que fait l’artiste de ma nudité et je peux vous dire que ce n’est pas très agréable. 

La modèle nue que je suis en ce registre ne veut pas être distraite par un spectateur parce que j'ai horreur que l'on pose les mains sur moi, même habillée. Mais ici, je voulais vivre une telle expérience et pour cela, je devais, à nouveau, me surpasser en laissant ses mains s'approprier toute ma nudité.

A suivre, …

mercredi 20 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 6


Annick - Pays-Bas - 1987.
Il faut ôter beaucoup de notion personnelle pour y aller !
Parce qu’une modèle nue a sa part de sensibilité personnelle. Lorsque je me suis présentée aussi démunie devant mon ami Jean-François, je n’en menais pas large mais il m’accompagnait dans ma démarche de ma nudité et me photographiait déjà toute nue. J’étais donc nue devant une connaissance qui connaissait ma nudité.
Ici, la modèle nue vit deux choses à la fois : présenter sa nudité à un artiste inconnu et dépourvue de toute couverture pubienne.
Lorsque j’ai posé pour la première fois pour un autre photographe que Jean-François, j’ai ressenti cette sensation étrange de laisser un artiste inconnu découvrir la personnalité de ma nudité, toute partie confondue et donc, de le laisser entrer dans la confidence de ma nudité en voyant que je prenais attention à mon image pubienne que j’avais orné d’un anneau, symbolique.
Je pense qu’il en est de même pour celles qui portent d’autres ornement comme des piercings ou des tatouages.
A suivre,…

samedi 16 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 5.

Annick dessinée par Olivier DUHAMEL - 2005.
Mais cette relation confidentielle se prononce plus encore lorsqu’il s’agit d’un body-painting intégral ou d’un moulage intégral. Là, la technique impose que le pubis soit intégralement rasé et tant le body-painteur que le mouleur sur corps a un accès direct et non uniquement visuel sur toutes les parties du corps féminin.
C’est une autre école de vie pour une modèle nue.
Pourquoi ?
Comme je l’ai écrit dans les premiers articles, chaque nudité possède sa personnalité, sa propre image que sa propriétaire assume pleinement. En photographie, cette image de la nudité n’est pas modifiée pour la circonstance.
Par contre, comme je viens de l’écrire, pour le body-painting intégral ou le moulage intégral du corps, la modèle est tenue de se plier à la contrainte technique du rasage intégral du pubis. Petit détail, il en est de même pour les hommes qui ont alors bien plus à raser que nous, les femmes.
Pour moi, ce n’était pas un problème en regard de l’image de ma nudité même si, je l’ai toujours souligné, j’ai horreur d’être intégralement rasée. Mais cela devient un problème pour la modèle nue qui laisse en temps normal son pubis couvert par un beau manteau de fourrure.
Cela doit être une épreuve psychologique à deux niveaux.
Je parle en regard du jour où j’ai voulu rompre avec mon passé en me mettant toute nue devant ma grande glace après m’être totalement rasée le pubis. Et encore, ce jour-là, la seule à découvrir le résultat, c’était moi et personne d’autre. Je trouvais cela beau mais excessif. J’allais donc corriger légèrement l’image.
Tout autre chose a été de me présenter ainsi découverte devant mon ami Jean-François qui connaissait déjà ma nudité et la photographiait. Je n’en menais pas large parce que je n’avais pas encore fait mienne sa vision paysagère de la nudité. Pour moi, le pubis restait un sexe féminin et ne pouvait donc avoir qu’une connotation sexuelle et devait être protégé du regard des autres par sa tenture naturelle. Depuis, ma vision a bien changé. Le pubis fait partie du paysage de la nudité féminine, comme mes seins, comme mon visage. Il n’a pas une valeur autre, particulière qui empêcherait de le traiter artistiquement.
Ici, la modèle s’entend dire, ce que les deux artistes m’ont dit : « pour une telle séance, vous devez être intégralement rasée pour des raisons techniques ». Ouf ! Cela veut clairement dire : se débarrasser du voile protecteur de son pubis et se présenter ainsi démunie devant l’artiste. Il faut ôter beaucoup de notion personnelle pour y aller !

A suivre, …

mercredi 13 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 4.

La relation artiste/modèle nue doit être, au-delà d’être duelle et privée, confidentielle parce que l’artiste entre vraiment dans la confidence de la nudité mise à sa disposition. Cette confidence, on ne la retrouve pas dans la nudité naturiste parce que cette nudité-là reste générale et n’a pas pour raison d’être, d’être analysée et exploitée même lorsqu’elle est photographiée. Je l’ai déjà écrit.

Dans la pose nue, elle est confidentielle parce qu’en analysant cette nudité lui confiée, l’artiste découvre la personnalité de sa modèle au travers l’image qu’elle lui renvoie. Mais aussi parce que cette analyse peut être poussée à son paroxysme. Surtout lorsque l’artiste s’attache à une particularité précise de cette nudité, veut en voir plus, vous le demande.

Cela m’est-il arrivé ?
Oui, en raison de la présence de mon anneau pubien serti dans son écrin sans verdure.
Cela m’a permis de couper les ailes au canard et de me prouver que ma vision de mes trois nudités est la bonne. Et que même lorsque l’artiste s’attache à cette partie de ma nudité, il fait preuve de respect et de courtoisie.
Jean-François m’a toujours expliqué que lorsqu’il était à l’école de photographie, la première règle infaillible que l’on apprend est que l’on ne met pas un doigt sur un ou une modèle, encore plus si elle est nue. Le faire valait l’exclusion immédiate et définitive de l’école. Je croyais en cette règle mais je me permettais d’en douter jusqu’au jour où j’ai posé nue pour un autre photographe que lui et que celui-ci a voulu que je fasse pleine lumière sur mon anneau pubien. Jean-François avait raison : voir est une chose, toucher en est une autre. Une modèle se respecte, quoi que l’on voie de sa nudité.

Toutefois, traiter cette partie de la nudité demande une fameuse dose de savoir-faire artistique pour ne pas tomber dans la trivialité. D’autre part, j’ai souvent écrit que je n’aurais eu aucun problème à être la modèle de COURBET pour la réalisation de son œuvre « l’Origine du monde ». En plaisantant sur le fait qu’à la différence de sa modèle, mon pubis n’est pas recouvert d’une épaisse fourrure.
A suivre, …

samedi 9 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 3

Prête pour une séance de body-painting intégral  en septembre 2005.
Ce moment « découverte » est un véritable moment de communion entre l’artiste et moi parce que dans la pose nue, au contraire de la nudité naturiste, ma nudité va être exploitée par l’artiste, selon sa seule vision de ma nudité, l’interprétation qu’il en fait et l’envie d’en extraire ce qu’il en veut.
Dans ce moment « découverte », toujours silencieux tel un moment de recueillement, ma nudité, il l’analyse sans détour pour s’en inspirer ensuite. Et ne le cachons pas, les particularités (la personnalité) de ma nudité font partie de cette analyse et peuvent éveiller l’attention et l’inspiration de l’artiste. Ou non.
Ma nudité peut dès lors être analysée par l’artiste en sa globalité et/ou en ces moindres détails.
Jean-François m’a toujours expliqué que la première qualité d’un photographe ou d’un artiste est sa capacité à observer les choses en sachant y prendre le temps. Qu’il faut alors accepter ce regard extérieur et artistique sans détour sur toute sa nudité, sans aucune exception.
Puisque l’appel et la demande me concernait, je reviendrai sur l’image de ma nudité dont j’ai expliqué l’histoire dans nos articles « le naturisme pas à pas ». L’image de ma nudité, je l’ai façonnée pour moi et en aucun cas pour les autres ou compte tenu des autres. Je l’assume en toute occasion.
Dès lors, je suis parfaitement consciente que lorsque je pose nue, les particularités de l’image de ma nudité puissent attirer l’attention de l’artiste et qu’il veuille s’y attacher.
Ce moment « découverte » est pour ma part un moment solennel car la question, à ce moment précis est simple : ma nudité va-t-elle inspirer l’artiste ?
Ce moment unique ne peut donc se partager avec un spectateur. C’est un face à face artistique impressionnant, confidentiel et se vit différemment, d’un artiste à l’autre. Car au même titre que chaque nudité se différencie, chaque artiste possède sa personnalité pour aborder la nudité de sa modèle.
Ce moment « découverte » doit être une relation duelle, privée et confidentielle.
Pourquoi confidentielle ?

A suivre, …

mercredi 6 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue - 2

Une séance de pose nue est un espace de communion (de complicité aussi) entre la modèle nue et l’artiste (photographe, peintre, body-painteur, mouleur sur corps, sculpteur, …).
Même lorsque je pose nue pour Jean-François et malgré le fait que je pose nue pour lui depuis plus de 30 ans. Une séance de pose nue n’est jamais pareille à une autre. Parce que la nudité est aussi émotionnelle et dépend donc de l’endroit où elle est vécue et de l’ambiance régnante.
Je ne ressens pas les mêmes émotions en posant nue en studio par rapport à poser nue ailleurs. Un studio est froid, sans âme. Je ne ressens pas les mêmes sensations que lorsque je suis nue en forêt, à la campagne, à la plage, à la maison.
En soulignant que l’artiste est, lui, toujours habillé, même lorsque le photographe est Jean-François.
Par contre, être photographiée nue dans ma pratique du naturisme ne pourrait se faire que si et seulement si le ou la photographe est entièrement nu. Soyons cohérent dans la démarche, c’est ma seule vision de vie.
Si dans l’espace naturiste le photographe est habillé, jamais je ne l’autoriserai à me photographier toute nue.
La communion entre l’artiste (autre que Jean-François) et moi se fait donc, au départ et après les présentations d’usage, par la découverte de ma nudité.
Et au contraire de ce qu’un lecteur de notre blog a commenté sur un de nos articles, une nudité n’est pas l’autre. Comme Jean-François aime l’écrire, chaque nudité possède sa propre personnalité, ses propres particularités (son image) et chaque personne nue vit cette nudité différemment (à l’aise, nerveuse, gênée, …). Heureusement, oserais-je dire.

A suivre, …

samedi 2 septembre 2017

Assister à une séance de pose nue.

Etrange demande qui m’a été faite par un homme, au téléphone.
Celui-ci, qui indéniablement connait notre blog et mes sites photographiques, désiraient savoir s’il pouvait assister à une de mes prochaines séances de pose nue.
La réponse est évidente : non.
Une séance de pose nue n’est pas un lieu de spectacle. Ce n’est en rien une cour de récréation. Ma nudité artistique n’est pas une attraction, elle n’est accessible qu’à l’artiste et à personne d’autre. Poser nue demande beaucoup de sérieux, de concentration et d’implication. Elle ne peut souffrir de distraction à cause de la présence d’une tierce personne.
Parce que poser nue, c’est confier sa nudité à un artiste pour qu’il en fasse bon usage et en retire le meilleur de lui-même. Confier sa nudité à un artiste, c’est lui donner plein pouvoir artistique sur celle-ci et dire : « voilà, je suis toute nue et maintenant, le temps de la séance, tirez-en tout ce que vous voulez, …, artistiquement. »
Dans les faits, je délègue la propriété de ma nudité à l’artiste à qui elle va appartenir le temps de la séance.
Poser nue n’est donc pas pratiquer le naturisme même si être photographiée nue dans le cadre naturiste fait partie de ma vie. Mais cela n’a rien de comparable avec la pose nue.
Dans la « pose » nue naturiste, le photographe n’est qu’un témoin de scènes de vie dans lesquelles, il n’intervient pas. Je ne prends donc pas la pose, j’évolue naturellement nue.
Dans la pose nue, l’artiste est le dirigeant de ma nudité qui sort du naturellement vécu. Elle devient le support vivant de l’artiste. Une nudité mise en scène.
Je vous renvoie à ma classification stricte de ce que j’appelle mes trois nudités et qui n’ont que seul point commun ma nudité. L’une ne se vit donc pas en même temps que l’autre et chacune est cloisonnée hermétiquement. En d’autre temps, cet artiste n’aurait pas accès à ma nudité.

A suivre, …