vendredi 5 juin 2009

Naturisme et nudité. Union obligatoire ? (Partie 19)

Qu’est-ce que cela apporte, me direz-vous ?

Outre ce profond sentiment de liberté d’être, la découverte de son corps et de ses réactions. L’apprentissage de soi, l’écoute de son corps à la rencontre du bien-être sensoriel. Un autre regard sur soi, manifestement. Un autre regard sur la vie. Une autre définition de la norme, éloignant de soi les principes et tabous inutiles liés à la nudité. Une réelle ouverture d’esprit, regardant les choses différemment. Mais aussi, une autre manière de vivre en symbiose avec la nature.

Pour Annick, cette découverte de la nudité en plein air lui a apporté un profond sentiment d’évasion, un énorme changement de cap dans sa vie. Une confiance accrue en elle.

En trois semaines, je l’ai vue se métamorphoser. Son bonheur d’être se lisait dans ses yeux. Comme un enfant, elle était en extase devant cette nature qui lui offrait tant de félicité intérieure.

Jour après jour, elle s’épanouissait dans ce creux de dune et sur cette vaste plage. Comme à la maison, elle déambulait nue avec cette aisance naturelle, riant, admirant les éléments, appréciant le chant d’un goéland, le vol d’une mouette, la couleur des fleurs qui nous entouraient. Allongée sur son drap de plage, elle captait joyeusement les bienfaits de la brise marine sur son épiderme offert au soleil. Plongée dans la mer, elle s’enivrait des caresses de l’eau sur sa peau brûlante ou sur la réaction de son corps qui s’affrontait à l’eau fraîche du soir.

Chaque soir, nous nous allongions, seuls, au bord de la mer pour admirer, dans cette plénitude fantastique, le jour prendre fin, la nuit prendre vie en se disant qu’il y avait tant de belles choses à vivre sur notre planète.

J’avais rarement vu Annick si heureuse d’être. Témoin privilégié de ce bonheur d’être, je m’enivrais de la photographier. Quant à Annick, elle s’amusait à prendre la pose pour continuer à concrétiser son plus beau rêve : posséder de plus en plus de photographies d’elle, nue.

Nous sommes retournés souvent sur cette belle plage dont la dernière fois en 2005. Pour Annick, la nudité en plein air est devenue un art de vivre auquel elle couple aujourd'hui sa pratique du dessin qu'elle aime vivre sur ces dunes, sur cette plage qui lui a apporté tant de joie d'être.

Ce bonheur doit-il alors passer par la case « naturisme de collectivité » ?
Un autre monde que nous aborderons dans le prochain article.

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