dimanche 29 novembre 2009

Vacances naturistes (24).









Le château de Montfort, situé sur la commune de Vitrac, surplombe la Dordogne.
Il date des XIIe et XIVe siècles et a fait l'objet de restaurations au XIXe.
De ce fait, son architecture est particulièrement composite.
Le soubassement est moyenâgeux. Les corps de logis sont de style Renaissance, Classique et Néo-gothique.
Le château était entouré d'une triple enceinte et réputé imprenable du coté de la rivière.
Il bat toutefois tous les records de sièges, destructions et reconstructions, la mésaventure lui étant survenue en 1214, 1309, 1350, 1481 et 1606.
Il fut donc pris cinq fois ... du coté de la terre.
Au début du XIIème siècle, le château de Montfort était occupé par un seigneur ayant adopté la religion cathare, Bernard de Casnac.

Assisté en cette œuvre par son épouse Alix de Turenne, Bernard de Casnac avait entrepris de découper en morceaux tous les Catholiques des environs.

Mais la simple suspicion de l'hérésie cathare suffisait en ce temps là à faire venir de très loin le redoutable Simon de Montfort. Ce dernier mit le siège en 1214 et pour une fois se rendit utile en délivrant le pays d'aussi méchantes gens.
Le château de Montfort ...assiègé par Simon de Montfort ! Il s'agit en fait d'une pure homonymie.

Selon la légende, la fille de Bernard de Casnac aurait été brûlée vive et hanterait encore le château.

Aujourd’hui, c’est une propriété privée.
Le château ne se visite pas.

jeudi 26 novembre 2009

mardi 24 novembre 2009

Vie privée, vie publique.

« Internet aidant, un débat prend de plus en plus de place chez les naturistes : doit-on limiter sa pratique aux espaces dédiés, plages, clubs et centres de vacances, ou l’étendre bien au-delà, sur des chemins de randonnée et routes champêtres, voire dans les rues des villes, au nom de la liberté individuelle ?

Le combat est important, comme l’était en son temps celui séparant les conquérants des plages du littoral des membres de clubs. A la différence qu’il ne s’agit plus ici de gagner de nouveaux territoires, mais de revendiquer l’ensemble de l’espace public. Ces actions révèlent surtout une divergence plus profonde dans le vécu de la pratique personnelle.
Quand les premiers se battent pour l’assumer à la face du monde, les seconds considèrent qu’elle doit rester du domaine de la vie privée, au même titre que le montant de leur patrimoine, ou l’appartenance à une quelconque communauté religieuse. L’affichage public de nos moindres choix de vie n’est pas entré pour autant dans nos mœurs, même si Internet favorise le communautarisme d’intérêts au-delà de l’appartenance territoriale. La visite des sites de partage (Facebook, Myspace, etc) est édifiante à ce titre.

De nombreux groupes y réunissent des « fans » et « amis » issus du monde entier, parfois simplement sur un titre plutôt que sur des objectifs communs. Le naturisme franchit ainsi doucement la barrière de la vie privée pour venir sur le domaine public, empruntant les sentiers d’une virtualité parfois proche de l’exaltation fantasmatique. Quels que soient ses avantages, il serait toutefois périlleux de la confondre avec la réalité, sous peine de perdre toute notion de respect de l’autre, voire de soi-même…
»

Cet article lu sur « Naturellement votre » est très intéressant à plus d’un titre.
Vous nous permettrez d’y attacher une réflexion personnelle.
Le débat sur Internet a-t-il vraiment comme lien commun des naturistes ? Avec ses vraies valeurs de respect et de tolérance !
Nous en doutons à lire des aberrations telles que celle-ci que je viens de lire sur un groupe de discussion qui se revendique naturiste en faisant état de la charte de 1974 pour se légitimer : « Maintenant les polémiques sur l'éthique du naturisme c'est un débat sans fin, mais il faut arrêter ce "naturisme intégriste" où on occulte toute sexualité !! Pour moi c'est indissociable !! ».

Chacune et chacun apprécieront cette vision du naturisme.
Mais ce genre de réflexion jette l’amalgame sur le naturisme. Il fait croire aux non naturistes qui tombent sur une telle déclaration, que la sexualité est le fondement même du naturisme et qu’elle en est indissociable, donc inséparable ! Qu’elle fait donc partie intégrante de la pratique du naturisme. Que donc, les naturistes sont des partouzeurs en milieu fermé !
C’est là, le véritable danger des débats sur Internet. Une journaliste disait dernièrement à la radio belge, qu’elle n’allait plus sur les forums et autres groupes de discussion parce qu’en majorité, cela volait au ras des pâquerettes ! Qu’en fin de compte, le débat n’avait pas lieu parce que certaines et certains neutralisaient celui-ci par l’insulte bon marché et la dérision malsaine.
C’est là où, les vrais naturistes, pas ceux qui voient en la nudité le vecteur de la sexualité, doivent s’exprimer ouvertement et montrer à la face du monde, que le naturisme est sain, noble, et épanouissant. Et non un club libertin pour adultes en mal de sexe.
Cela étant dit, revenons à la question de base.
Pour Annick et moi, le naturisme est une valeur familiale, un art de vie en famille et en collectivité, qui refuse toute imposition aux autres.
A commencer par imposer notre nudité à celles et ceux qui ne sont pas adeptes du naturisme.

Nous pratiquons le naturisme dans les espaces dédiés. Et bien sûr, à la maison. Mais, comme l’a souligné Annick dans l’interview publiée par la Nouvelle Gazette, nous ne recevons pas nos amis ou invités, nus.

Le respect de l’autre est une valeur fondamentale. Des amis proches nous disent souvent : nous avons du mal avec la nudité ! Il n’en reste pas moins que ce sont des amis proches. De part le respect mutuel.

Et lorsque nous pratiquons la promenade nue en forêt, c’est dans des endroits tellement éloignés de toute population que nous sommes pratiquement certains que nous ne rencontrerons personne.
Parce que ces endroits, nous les fréquentons, à deux, depuis plus de 20 ans. Et nous la pratiquons à deux, jamais en groupe.

De même, que ces promenades nues ne sont pas une obsession pour nous, encore moins du militantisme, mais simplement une opportunité que nous saisissons lorsque l’occasion se présente.

Au-delà, la liberté individuelle doit-elle aller jusqu’à bousculer les règles de vie sociétale en imposant notre nudité à l’ensemble de l’espace publique ?
Pour notre part, non. Le naturisme doit être vécu dans ses espaces dédiés. Et l’important est de continuer à lui donner une image valorisante. Et non décadente, dépravée, libidineuse. Ou d’y associer des éléments qui ne lui appartiennent pas.

C’est pour cela que nous sommes attentifs au projet de développement d’un espace naturiste aux Lacs de l’Eau d’Heure (Belgique). Ce nouvel espace, s’il se concrétise, offre l’opportunité, en son sein, d’ouvrir des sentiers de randonnées naturistes. Comme c’était le cas aux Routelles mais aussi au domaine de Lambeyran. La randonnée nue sera alors une activité normale, comme la pétanque, le volley, la natation, la gymnastique, entre autres. Sans heurter la sensibilité des non naturistes par la pratique sauvage de la randonue.

Doit-on revendiquer le droit de vivre nu sur l’ensemble de l’espace public ?
Utopie et loin des vraies valeurs du naturisme.
Annick me disait ce week-end : « je me vois mal aller faire mes courses nues ou de me promener nue dans le jardin à la vue des voisins. »

Même sur les plages mixtes du Danemark, nous avons toujours préféré la discrétion. Nous avons toujours considéré que notre place, nus, n’était pas au milieu des non naturistes. D’ailleurs, en Grèce où la nudité est autorisée sur les plages, les naturistes se retrouvent toujours à l’extrémité de celles-ci et pas au beau milieu de celles-ci. Par respect et discrétion.
Un naturiste n’est pas un exhibitionniste. C’est quelqu’un qui aime vivre nu là où cela est possible et autorisé.

Le naturisme n’est pas un instrument de provocation vis-à-vis de l’autre mais un art de vie basé sur une certaine forme de discrétion et surtout de respect prioritaire vis-à-vis de celles et ceux qui ne le pratiquent pas. Il devient alors un vecteur de bien-être intérieur personnel, gratifiant.

Il ne s’agit donc pas d’un COMBAT. L’espace public répond à des normes que nous devons respecter. Et l’évolution des mentalités n’est pas à accepter une mixité habillé/nu sur l’ensemble de l’espace public.

Prenez le Danemark, pays d’ouverture en matière de liberté individuelle sur les plages qui sont mixtes. Dès que vous sortez de ces magnifiques plages, sauvages, belles, loin du béton, vous avez intérêt à adopter une tenue vestimentaire décente car la verbalisation est de rigueur.

Doit-on pour autant considérer que le naturisme doit rester du domaine de la vie privée, au même titre que le montant de notre patrimoine, ou notre appartenance à une quelconque communauté religieuse.

A nos yeux, c’est à chacun d’en décider.

Annick et moi avons voulu démystifier le naturisme en le présentant au travers de notre quotidien familial. Répondre à une journaliste, sans gêne ni tabou, fait que beaucoup de femmes et d’hommes se retrouvent entre ses lignes.
Beaucoup de gens nous ont dit qu’il avait fallu un fameux courage pour accepter de répondre à cette journaliste.
Mais non !

Le naturiste n’appartient pas à une secte secrète, satanique.
Il partage avec d’autres un idéal de vie, certes discrétionnaire mais certainement pas fait d’obscurantisme ! C’est le silence qui développe les fantasmes et préjugés. Cette naturiste de Namur (Belgique) participant à cette émission de la télévision locale, a fait ce qu’il fallait faire pour couper les ailes au canard.

Devrions-nous avoir honte de dire que nous sommes catholiques, juifs, musulmans, bouddhistes, athées ?
Moi, je suis athée et je ne m’en suis jamais caché. Je suis marié avec Annick qui est catholique non pratiquante.
Je respecte les catholiques, juifs, musulmans, bouddhistes, …, non intégristes.
Le droit à la différence est aussi fondamental dans une société civilisée. Et j'ai été élevé selon les règles du respect et surtout de la tolérance.

Où serait, dès lors, la honte de dire : « oui, je suis naturiste et je vous en explique les fondements, la pratique quotidienne, …, l’éthique » ! Et surtout de tenter de casser les préjugés, les non-dits !

Surtout en présentant un naturisme large et non restreint à la seule nudité ! De montrer qu’un naturiste n’est pas un anormal, un pervers. Qu’un naturiste, c’est madame et monsieur tout le monde, vivant comme tout le monde à la différence que, le plus souvent possible, il adopte la tenue d’Eve.

De montrer que le naturisme, c’est aussi apprécier un beau paysage, un joli cygne sur l’eau un matin de brume, un joli monument. Et vous serez étonné, pour moi, athée, d’aimer visiter une belle église, d’en comprendre l’architecture.

Comme Annick se plait à faire connaître ses recettes mais aussi, son espace artistique.

C’est là où nous sommes d’accord avec l’auteur de l’article : ce n’est pas le titre qui compte mais les objectifs communs poursuivis. Et le contenu.

Et pour conclure ce long article, je suis d’accord avec l’auteur de l’article : restons en phase avec la réalité, sous peine de perdre toute notion de respect de l’autre, voire de soi-même…

Le naturisme a tout à gagner du dialogue ouvert, accueillant avec les non naturistes et surtout de répondre, sans gêne ni tabou, à leurs légitimes questions.
La lumière est à la compréhension, ce que la nuit est à l’ignorance ouvrant les portes à toutes les interprétations, fabulations, clichés erronés.

Le naturisme n’a rien à gagner par l’imposition, la provocation, le militantisme aveugle.

samedi 21 novembre 2009

Les travaux forcés !

Au mois de septembre, il me faisait détapisser le salon.
Avant de me faire retapisser la même pièce.
Oui, d'accord, le résultat est magnifique, j'en conviens. Merci l'artiste que je suis.
Mais depuis jeudi, un vent de folie le frappe ! Rénover l'espace sous les combes !
Et évidemment, les travaux de mise en couleur, c'est pour ma pomme !
Pendant ce temps, Monsieur joue au photographe ! Facile ! Ah, les hommes !!!
Oui, c'est pas mal ce jeu des ombres et lumières.
N'empêche, celle qui se tape tout le boulot, c'est moi !
Bah, en fin de compte, n'est-ce pas moi qui vait bénéficier de ce superbe espace ?
Moi, je crois qu'ils sont fous ces deux là !

A suivre.







jeudi 19 novembre 2009

Vacances naturistes (23).

Nous prenons le départ de la base de GROLEJAC au petit matin.
Occasion de réaliser de belles photos à commencer par ce très joli pont.
La Dordogne au départ de la base nautique de Groléjac
Ensuite, nous pénétrons dans le "cingle" de Montfort, un méandre de la Dordogne qui enserre la presqu'ile de Turnac.
Elevé sur une falaise en bord de rivière, le château de Montfort
A suivre : le château de Montfort.

mardi 17 novembre 2009

Soumina en Argentine.

Celles et ceux qui fréquentaient les Routelles durant les années 90 s'en souviennent peut-être. Avec nous, elle faisait ses premiers pas dans le naturisme familial.

Après un séjour d'une année en Australie et un retour au pays d'une année, la voilà que la soif de l'aventure lui reprend. Elle s'est envolée hier soir pour l'Argentine où elle va voyager avec son amie Sandrine pendant trois semaines.
Si le désir de la suivre dans ce joli périple vous prend, vous pouvez visionner le blog de Sandrine qu'elle alimentra des photos prises jour après jour.

L'adresse du blog : http://sandrineenargentine.blogspot.com/
Au plaisir.


samedi 14 novembre 2009

Avis de recherche.

Ce mardi 10 novembre 2009, un voleur s’est accaparé, par un acte de piratage informatique, notre adresse courriel « intimerrance@hotmail.com».

Cette adresse électronique nous servait à communiquer avec les artistes et sympathisants de la galerie Intimerrance. Elle nous permettait surtout, à coût zéro pour les artistes et nous, à inviter nos sympathisants à nos activités culturelles.

Nous ne sommes donc plus, momentanément, en mesure de recevoir vos courriels envoyés sur cette adresse, encore moins d’y répondre et de vous informer de nos activités.

Dès lors, si vous recevez un courriel provenant de cette adresse piratée (intimerrance@hotmail.com ), il ne provient pas de nous.
Toutefois, avant de le supprimer, auriez-vous la gentillesse de nous le transférer sur notre adresse galerie.intimerrance@skynet.be afin de nous aider à identifier (via son adresse ID) celui ou celle qui a piraté notre adresse informatique et de le dénoncer à la computer crime unit de la police fédérale.

Enfin, pour nous permettre de reconstruire rapidement notre carnet d’adresses, pourriez-vous nous adresser un petit courriel à l’adresse galerie.intimerrance@skynet.be

D’avance un tout grand merci à vous.

Annick et Jean-François.

mardi 10 novembre 2009

Le reportage télévisé est en ligne.

Bonjour à toutes et à tous,

Nous avons le plaisir de vous faire savoir que le reportage télévisé de la soirée du 5ème anniversaire de notre galerie est maintenant en ligne en cliquant ICI

Une soirée exceptionnelle qui restera dans notre mémoire.

dimanche 8 novembre 2009

Vacances naturistes (22).

La descente de la Dordogne en canoë.

En route pour une longue descente de 19 kilomètres de la Dordogne au départ de la base EXPLORANDO située à Grolejac, au cœur du Périgord Noir.
Une longue et épuisante journée consacrée à la découverte des plus beaux sites du Périgord.
C’est ainsi que nous aurons l’occasion de voir le Château de Montfort et ses magnifiques remparts qui surplombent la Dordogne.
La Roque Gageac, un des plus beau village de France.
Le château féodal de Castelnaud, XIIe, XVIe siècle, le plus visité du Sud-Ouest de la France.
Le château de Beynac, forteresse féodale, ancienne barronerie, tour à tour anglaise puis française...
Mais, comme d’habitude, nous consacrerons un article par site, en texte et en images.
Allez les filles, en route ! Plutôt en bateau !

samedi 7 novembre 2009

Droit à l'image (5)

La violation du droit à l'image en matière civile.

Le droit à l'image est absolu.
Le droit à l'image, comme le droit à la protection de la vie privée dont il fait partie intégrante, est un droit qui ne peut faire l'objet d'aucune dérogation, et qui concerne tout le monde, quel que soit son âge, ou sa renommée.

L'application particulière faite ici est que chacun dispose sur son image et sur l'utilisation qui en est faite un droit exclusif lui permettant de s'opposer à sa reproduction et à sa diffusion dès lors qu'elle n'y a pas consenti.

Contrairement en matière pénale, ce n'est pas la prise de la photo qui compte, mais sa reproduction, voire sa diffusion.
Les seuls tempéraments au principe sont appliqués quand il est établi que le photographe/vidéaste ne visait pas la personne elle-même.
Il s'agit des photographies de foule, ou à tout le moins de groupes.

Rentreraient dans ce cas de figure les panoramiques de piscines ou de plages.
Il en est bien sur autrement en cas d'agrandissement d'une partie de l'image pour faire apparaître une ou quelques personnes déterminées.
Il convient dans ce cas que les " sujets " ne puissent pas être immédiatement reconnaissables.
De même une décision fait valoir l'absence de préjudice dans le cas d'une photo publicitaire pour un espace commercial (boutique) et où la personne a été prise par mégarde (décision à mon avis contestable).

Mais une jurisprudence existe en matière de publication de photos en milieu naturiste.
Il s'agit d'un arrêt de la Cour d'appel de Grenoble qui avait à trancher entre autre la question de savoir si un journal publiant un dossier sur le naturisme en l'illustrant avec la photo d'une personne dans un centre, et sur la même page celle d'un couple se livrant à des ébats sexuels engageait sa responsabilité vis-à-vis du modèle pris en milieu naturiste.

Elle a répondu par l'affirmative, au moyen d'un attendu qui ravira ceux qui luttent contre l'assimilation du naturisme à une pratique sexuelle :
"L'image de V. P. n'est pas outragée par le cliché lui-même, mais la juxtaposition de ce cliché avec une photographie représentant un couple s'adonnant à des ébats sexuels sur une plage, ce qui est censé illustrer une pratique nudiste constitue un contexte dévalorisant pour Mademoiselle P...".

Pour celui qui veut prendre des photos de sa famille et que d'autres vacanciers (naturistes ou non) se trouvent dans le champ de vision de l'appareil, est de leur demander s'ils n'y voient aucun inconvénient.

vendredi 6 novembre 2009

Droit à l'image (4)

La violation du droit à l'image en matière pénale.

L'infraction existe mais ne serait susceptible de concerner qu'indirectement le naturisme.
Il existe une infraction dénommée " atteinte à l'intimité de la vie privée " abordée par les articles 226-1 et 226-2 du Code pénal :

"Article 226-1
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Est puni d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende le fait, au moyen d'un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui :

1º En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ;

2º En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé.

Lorsque les actes mentionnés au présent article ont été accomplis au vu et au su des intéressés sans qu'ils s'y soient opposés, alors qu'ils étaient en mesure de le faire, le consentement de ceux-ci est présumé.

Article 226-2
Est puni des mêmes peines le fait de conserver, porter ou laisser porter à la connaissance du public ou d'un tiers ou d'utiliser de quelque manière que ce soit tout enregistrement ou document obtenu à l'aide de l'un des actes prévus par l'article 226-1.

Lorsque le délit prévu par l'alinéa précédent est commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables."

Nous voyons donc que, concernant les images, elles ne concernent la loi pénale que si elles ont été prises dans un " lieu privé ", le lieu privé pouvant se définir comme un lieu où on a accès qu’avec autorisation de celui qui l'occupe de manière permanente ou temporaire.

Ceci ne devrait pas concerner le naturisme ou alors de façon très marginale, une plage, une piscine d'un centre, un chemin ou une allée n'étant pas un lieu privé au sens de cet article, à partir du moment où elle est accessible à tous les estivants.

Le délit serait constitué si les victimes étaient photographiées ou filmées dans le bungalow où à une proximité immédiate où elles pourraient espérer ne pas être vues.

Il est par ailleurs intéressant de noter que dans ce cas, l'infraction est constituée même en " fixant ", c'est-à-dire à partir du moment où on appuie sur le déclencheur.
Et comme même la tentative est punie, le fait que la pellicule soit voilée ou la photo ratée ne change rien.

Ajout du 7 mai 2006 : à l'occasion de la condamnation par la "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (le "plaider-coupable" à la française) d'un ressortissant du sud-ouest pour avoir échangé des images pédophiles sur internet, (pour plus de précisions, voir l'article de sud-ouest du 5 mai 2006), il est précisé qu'il avait déjà été condamné en 2001 pour avoir filmé et pris des photos d'enfants sur les plages naturistes à l'insu de ceux-ci !

La prise de photos et/ou de films d'enfants à leur insu dans un lieu même naturiste peut donc constituer une infraction pénale sans doute sur la base de l'article 321-5 du Code pénal (ce n'est pas précisé dans l'article).

Source : Frédéric PICARD, Droit et Naturisme .

mercredi 4 novembre 2009

Droit à l'image (3)

Le principe de la protection du droit à l'image.

Le droit à l'image est une composante du droit à la protection de la vie privée.
Ce droit est consacré par l'article 9 du Code civil :
"Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie privée; ces mesures peuvent, s'il y a urgence, être ordonnées en référé."

Il concerne toutes les personnes, qu'elles soient célèbres ou non, mineures ou majeures etc.

Le juge peut ordonner des mesures y compris en référé.
Le référé est la procédure d'urgence.
Simplement dans ce dernier cas il faut justifier de ladite urgence et de la menace d'un dommage imminent ou de la survenance d'un trouble manifestement illicite.

Il s'agira par exemple d'une photo prise dont on peut prouver qu'il y a des risques d'une diffusion imminente soit sur une page web, soit dans une publication quelconque.
La preuve de l'urgence n'est donc pas évidente à rapporter.

Source : http://www.naturismedroit.net/

A suivre : La violation du droit à l'image en matière pénale.

lundi 2 novembre 2009

Droit à l'image (2)

Annick et moi venons de vivre un bel exemple de ce respect, samedi dernier.

Pour illustrer son article « L’art au service de la nudité », la journaliste a utilisé, avec l’autorisation d’Annick, une photo d’Annick nue. Sous la photo figure la mention « DR » ce qui signifie « droit réservé ».

Samedi dernier, s’est présenté à la maison un artiste peintre qui voulait se servir de cette photographie pour réaliser une peinture au couteau, en grand format.

Cet artiste m’a d’abord demandé mon autorisation pour utiliser ma photographie. Ce que j’ai accepté de suite.
Ensuite, il est allé demander à Annick son autorisation pour ce faire car, m’a-t-il, au-delà que je sois l’auteur de la photographie, Annick en est le modèle et elle est nue !

Bel exemple de courtoisie. Belle preuve de respect !

Bravo, l’artiste !

dimanche 1 novembre 2009

Le droit à l'image. (Partie 1)

La question des photographies et autres films pris en milieu naturiste se pose souvent, peut-être même plus souvent qu'ailleurs du fait de son contexte particulier : la nudité.
Les agissements de certains personnages peuvent être à l'origine d'altercations dont nous pourrions être éventuellement protagonistes si nous étions nous-mêmes piégés.

En tant que photographe, j’attache un profond respect à ce droit à l’image et je n’en déroge jamais !
Le droit à l’image commence par le respect de celle ou celui que l’image représente. Que ce soit en milieu naturiste ou non !
On ne « vole » pas l’image de quelqu’un d’autre et on ne l’utilise surtout pas à son insu ! Encore plus, lorsque cette image ou ce film représente la personne nue.

C’est donc, avant tout, le respect de l’autre. Et ce respect est la pierre angulaire du naturisme !

Sans le respect élémentaire de l’image de l’autre, on est un « violeur » ! Certains psychologues n’hésitent pas à dire qu’utiliser l’image de quelqu’un à son insu peut correspondre à un viol psychologique lorsque la personne le découvre !

Mais, me direz-vous, cette personne est nue dans un cadre naturiste ! C’est exact !
Mais cette nudité librement vécue collectivement n’autorise pas que l’on puisse la photographier ou la filmer librement et utiliser les photographies ou les films librement et à l’insu de la personne concernée.


Posons-nous simplement la question de savoir combien de naturistes aiment à être photographié(e)s nu(e)s ?

Moi-même, à commencer pour illustrer les articles du présent blog, je n’utilise pas les photos d’Annick, nue, sans son consentement. Elle choisit, avec moi, les photos à publier, selon le contexte, la circonstance.

De même, si pour ce faire, je devais utiliser les photographies d’autres personnes nues, même en ayant en main une autorisation écrite et signée de la personne concernée quant à l’utilisation de ces photographies, je lui demanderais spécifiquement l’autorisation de les publier sur un blog, site ou revue naturiste.

En effet, cette autre personne a accepté de poser nue pour moi mais pas dans un contexte naturiste. Lier son image au naturisme risque de lui déplaire. Il ne faut donc pas la mettre devant le fait accompli, donner d’elle un reflet qui ne correspond pas à sa réalité, à son art de vivre.

Avoir une autorisation écrite et signée en main quant à l’utilisation de photographies nues, même si cette autorisation est illimitée quant à cette utilisation, la convenance veut qu’avant de les utiliser dans un cadre spécifique, par respect pour cette personne, on lui demande une autorisation « spécifique » ou que tout au moins, on l’avertisse de cette spécificité en tenant compte de son désaccord, le cas échéant.

L'étendue des droits desdits preneurs et de leurs " modèles " involontaires ou non apparaît donc d'actualité. Le sujet est vaste et le propos du présent texte est de n'en donner qu'un bref aperçu.

Sont abordés les trois points suivants :
1) Le droit à l'image
2) La violation de ce droit en matière pénale
3) La violation de ce droit en matière civile

Dans un premier temps, nous verrons ce que dit le droit français en la matière en se basant sur l’étude de Frédéric PICARD. Nous verrons dans d’autres articles ce qu’en dit le droit belge.

A suivre, « le principe de la protection du droit à l'image ».