vendredi 11 décembre 2009

Naturisme et photographie (1).

Le droit à l’image est une chose mais l’accès à l’image de soi en est une autre qui peut permettre de comprendre qu’un(e) naturiste, parce qu’elle ou il a adopté la nudité dans son quotidien et son art de vie, n’accepte pas systématiquement d’être photographié(e) nu(e).
Même en espace naturiste ou lors d’activités naturistes.

Pour Annick, c’était un très vieux rêve d’avoir des photographies d’elle, nue.
Lors de nos longues conversations lorsque nous n’étions encore que des amis, elle m’exprimait souvent son désir de posséder des photos d’elle, nue, surtout lorsqu’elle regardait les photos que je réalisais avec d’autres dames.

Mais, du rêve à la réalité, il y avait un profond fossé, un sommet impressionnant à franchir.

Pourtant, comme nous l’avons déjà écrit au travers les premiers articles intitulés « le naturisme pas à pas », Annick vivait nue en son appartement et s’était habituée à mon regard sur sa nudité.

D’autre part, nous avions profité d’un bel après-midi de printemps pour nous rendre à la côte et réaliser des photographies d’elle, habillée, dans les dunes. Photos qu’elle avait beaucoup aimées.

Un jour d’été où il faisait très beau et chaud, je lui rendis visite. Comme elle en avait pris l’habitude, elle m’accueillit nue en toute simplicité.

Je lui ai exprimé mon envie de la photographier nue. Je vis son sourire se dessiner sur son visage et elle accepta sans hésiter. Elle disparut pour, me dit-elle, passer une robe sur elle. Je la vis revenir. Effectivement, ne portant qu’une robe légère à même la peau. J’ai la peau sensible précisa-t-elle, elle prend la moindre marque et ce n’est pas beau.
Nous sommes partis aux lacs de l’Eau d’Heure (Belgique), là où, aujourd’hui, certains rêvent d’y créer un complexe naturiste. Nous avons pris un petit sentier qui contourne le lac et trouvé un endroit tranquille, herbacé, pour pouvoir réaliser ces premiers nus d’elle.

Annick, comme au Danemark quelques mois plus tard, exigea que je m’assure qu’il n’y avait pas âme qui vive aux alentours. C’est qu’elle ne tenait pas à être vue, nue. Je fis le tour de l’endroit. Rien. Nous n’étions qu’elle et moi. Elle s’installa sur une couverture que nous avions emmenée avec nous, s’agenouilla dessus et attendit mes instructions.

J’ai réglé mon Nikon F1 et puis lui dit simplement : tu peux ôter ta robe, je suis prêt.

C’est là que le mur se dresse !

Annick fit tomber la bretelle droite de sa robe et ensuite la gauche. La robe tenait sur le haut de sa poitrine. Je ne disais rien, captait sur la pellicule ces moments uniques qui deviennent ensuite, des souvenirs intarissables.
Annick descend alors doucement sa robe pour dévoiler son sein gauche jusqu’en dessous, à peine, de son mamelon. Son visage est tendu, elle s’arrête et me déclare, timidement : « je ne saurais aller plus loin aujourd’hui ».

J’immortalise la scène, Annick remonte sa robe, la séance est terminée. Jusqu’à la prochaine, peut-être.

A suivre, …
Cette photographie d’Annick a été réalisée en juillet 1986.

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