vendredi 6 février 2009

Naturisme et nudité. Union obligatoire ? (Partie 3)


Le regard de l’autre !

Pour Annick, c’était une véritable hantise. Vivre nue, seule dans son appartement, était une chose. L’idée d’être nue devant quelqu’un d’autre en était une toute autre.

La nudité est une vérité. Une réalité de ce que l’on est, pas de ce que l’on veut faire paraître sous le couvert de l’habit.
Qui plus est, la nudité, encore de nos jours, s’apparente à tant et tant de préjugés, de tabous, d’interdits.

J’avais beau lui dire que le regard d’un autre n’est qu’un regard. Que le seul regard qui importe est celui qu’elle porte sur son corps au travers son reflet dans le miroir.
Car il est bien là, ce premier regard qui fait que l’on accepte sa nudité ou non. Oser se présenter nu(e) devant sa grande glace et se dire : je suis comme je suis et je l’assume totalement.

Pour ensuite apprendre à en connaître les messages au travers cette nudité individuelle. Pour en faire, petit à petit, son art de vivre. Avant de le partager, peut-être, avec l’Autre.

Annick me répondait que je n’y connaissais rien de ces regards qui, même habillée, déshabillent, agressent mais rarement valorisent ! Elle revenait souvent sur ce sujet lors de nos conversations mais, je n’essayais pas de la convaincre, me disant que seule la circonstance ferait qu’elle s’habituera à ce regard de l’autre sur sa nudité. Et qu’en attendant, qu’elle continuerait à s’habituer à son nouveau genre de vie, à ce face à face avec elle-même.

Cette circonstance de la vie arriva un après-midi d’été. Je lui rendis visite pour la première fois en son appartement. Je lui avais préalablement téléphoné pour la prévenir de mon passage afin d’éviter l’effet néfaste de surprise. Néfaste dans le sens où l’effet de surprise pourrait engendrer un blocage fatal à sa démarche, à son émancipation.

Annick m’accueillit avec bonne humeur, me présenta le propriétaire en toute amitié. Lorsque nous avons rejoint le salon, je lui fis part de mon étonnement de la trouver habillée. Elle rougit comme une belle tomate mûre et me dit d’arrêter de me moquer d’elle. Ce qui n’était franchement pas le cas.

Mais pourquoi cette idée ?

A suivre, ...

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