jeudi 16 septembre 2010

Le moulin de Donstiennes (2).

Poursuivons notre article sur le moulin de Donstiennes en nous penchant maintenant sur le mécanisme d’activation des meules.
























L’énergie hydraulique engendrée par la roue à auges active un axe qui lui-même assure la multiplication et la distribution du mouvement des meules.

Ces deux opérations sont assurées par le hérisson (photo 2) qui transmet et le mouvement imprimé à des lanternes (photo 3) fixées sur les gros fers des meules.

Tout cela se trouve au rez-de-chaussée du moulin.
Les meules sont enfermées dans un coffre circulaire en bois, les archures, recouverts d'un couvercle.
Elles se trouvent au premier étage du moulin.

La meule inférieure est prise dans le solivage du plancher des meules, c'est la gisante; la supérieure, mobile, qui tourne au-dessus d'elle s'appelle courante, ou volante.

L'ensemble des deux meules constitue un "tournant".
Leurs dimensions varient peu: diamètre 1m50 environ, épaisseur 0m25 à 0m30, et elles pèsent plus d'une tonne. (On en voit une, à droite sur la photo).

C'est dans le couvercle que l'on place le grain à moudre.

On voit sur la photo l'ouverture au centre de la meule, l'œillard, dans lequel est ancrée l'anille, une croix métallique.

Cette anille repose sur une tige verticale, le petit fer, et maintient la meule en équilibre.

Grâce à un système de levier, la trempure, la distance entre les meules est réglable, ce qui permet au meunier d'utiliser au mieux la force motrice et de moudre plus ou moins fin.

Sur cette anille vient se placer le gros fer qui transmet le mouvement de l'arbre moteur par l'intermédiaire du hérisson et de la lanterne.
Un dispositif en bois, comme on le voit sur la photo, permet l'écoulement de la mouture issue du passage du grain dans la meule jusqu'au sac.

Cette mouture n’est pas de la farine car il faut maintenant séparer le son de la farine.


A l’aide d’une autre machine, on va procéder à cette opération comme vous le voyez sur la photo.

Au terme de cette opération, on aura d’un côté le son qui servira à nourrir les chevaux et le petit élevage (poule, lapin, …) et de l’autre, la farine qui servira à confectionner le pain.

La boucle est alors bouclée.
Au second étage se trouve le grenier du monte-sacs, servant d'entrepôt pour les sacs de grain dans l'attente d'être moulus.
Il reste maintenant à Annick à nous préparer un bon pain.

A suivre, ...

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