dimanche 19 juillet 2015

Naturisme et droit à l'image (4)

Annick à Lodève - Juillet 1997
Pour conclure ce sujet qui est loin d’être anodin lorsqu’il s’agit de photographier des personnes dans l’espace naturiste (ou ailleurs), faut-il rappeler, je le souligne souvent avec insistance, que le droit à l’image se traduit au travers d’une autorisation d’utilisation des photographies réalisées écrite et signée par les deux parties (la personne photographiée et le photographe).

Lorsqu’il s’agit de photographies de mineurs d’âge, cette autorisation doit être contresignée par les deux parties et par les parents.

L’autorisation de publication.

On ne joue pas avec l’image photographique ou cinématographique (vidéo comprise) de qui que ce soit, encore plus dans l’espace naturiste dans lequel les personnes évoluent nues. Il s’agit de la vie privée des personnes même en espace naturiste.
Encore plus lorsqu’il s’agit de mineurs d’âge.
Ce principe est incontournable et qui le contourne s’expose à des peines judiciaires.

L’autorisation de publication ne peut être prise à la légère et doit être explicite et exhaustive.
Chaque partie doit savoir ce qui sera autorisé, ou non, de faire avec les photos réalisées dans un cadre précis.

Elle doit contenir obligatoirement les références précises des deux parties, la personne photographiée et le photographe (cinéaste ou vidéographe) : nom, prénom, adresse et facultativement le numéro de téléphone et/ou de GSM et une adresse email.

Elle doit déterminer le type de photographies réalisées et/ou à réaliser.
Elle doit préciser le type de rémunération.

Ensuite, elle doit déterminer les limites de l’utilisation, par le photographe,  des photographies réalisées : exposition, sites internet ou publication dans des revues.

Elle doit aussi déterminer l’usage commercial qu’il peut faire de ces photographies.
L’autorisation doit également préciser des modalités d’usage à des fins publicitaires de ces photographies.

L’autorisation doit définir les droits d’exposition et de publication, par la personne photographiée, des photographies réalisées.
Il est important de préciser clairement que la personne photographiée n’a pas le droit de retravailler les photographies qu’elle a reçu du photographe.

L’autorisation doit préciser que la personne photographiée qui publie les photographies qu’elle a reçues du photographe doit les accompagner du nom du photographe.

Enfin, et ce n’est pas sans importance, l’autorisation doit définir la durée de celle-ci, son éventuelle tacite reconduction
et surtout que l’autorisation reste valable en cas de changement d’état civil de la personne photographiée.

Ceci est important lorsque l’on cadre ces photographies dans le contexte naturiste où la personne photographiée est, théoriquement, nue. Au moment de la réalisation des photos, la personne photographiée peut être célibataire, mariée, en couple, … Son changement d’état civil peut complètement influencer la publication de ces photographies naturistes.
Elle ne peut, toutefois, empêcher le photographe d’utiliser ces photographies qui ont fait l’objet d’une autorisation d’utilisation.

N’oublions pas, si la personne photographiée est un(e) mineur(e) d’âge, d’inclure dans l’autorisation, une clause parentale.


Voilà pour ce qui en est du droit à l’image en général et du droit à l’image naturiste en particulier.

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