jeudi 23 décembre 2010

Oser contempler le corps nu. (1)

Le magazine « Pratique des Arts » n°95 de ce mois de décembre 2010 consacre un dossier sur « le corps féminin mis à nu ».

Mon attention a été attirée par les propos du peintre François-Edouard FINET : « La beauté d’un corps vient de son unicité. J’aime la beauté naturelle, sans fard ni chirurgie. La beauté de la femme libre qui fait ses choix, veut plaire aux autres et se plaire à elle-même. » François-Edouard FINET s’étonne que le nu provoque tant de gêne et de détournements d’yeux : « agirait-il sur le spectateur comme un miroir de son inconscience ? » FINET pour qui, « le naturisme est génétique », ainsi que l’on retrouve le naturel dans la nudité. Au fond que l’on ose contempler un corps nu comme on le fait d’un simple paysage …

Il est bien là le fait : contempler le corps nu comme un simple paysage.

C’est ce que j’écris souvent mais lorsque je le dis à quelqu’un, il me rit au nez et ne me croit pas.

Et dans l’art, il y a deux contemplateurs : l’artiste d’une part, celui qui regarde son œuvre, d’autre part.
Ces regards ne sont pas nécessairement les mêmes. Ils sont souvent différents pour ne pas dire parfois opposés.

Pour moi qui photographie le corps féminin nu depuis tant d’années, je le contemple ni plus ni moins comme un paysage dont je peux photographier l’ensemble, comme un beau panorama, ou un détail qui attire mon regard, comme le pistil d’une jolie fleur.

Parce que comme un paysage, tout le corps féminin nu mérite que l’on s’y attarde, qu’on prenne le temps de le contempler car comme un paysage, il recèle de mille beautés et diversités.

Et lorsque l’on contemple le corps féminin nu comme un paysage, les mots changent de sens, ils quittent cette obsessionnelle connotation sexuelle qu’on lui colle facilement à la peau pour trouver toute la magnificence de la nature. Comme si la nudité était exclusivement sexuelle et ne pourrait pas avoir une autre raison d’être. Annick explique à merveille sur son blog artistique ce qu’elle appelle « ses nudités ».

J’oserai ajouter que comme un paysage, il est riche de contempler le corps féminin nu en été, comme en automne, comme en hiver, chaque saison apportant son lot de joliesses.
M’interdisant, personnellement, de photographier un corps féminin nu avant que sa propriétaire ait atteint l’âge de 21 ans.

Il est donc bien là l’esprit du nu dans l’art.
A suivre.

1 commentaire:

  1. Il m'est aisé d'apprécier la plastique d'un corps beau (crôa-moi, hi, hi). Cela l'est moins pour une enveloppe difforme. Avouons qu'en la personne d'Annick vous avez un formidable modèle. N'est-ce dès lors pas plus facile de trouver le corps nu (féminin ?) agréable à regarder ? Qu'en pensez-vous ?

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