mardi 23 novembre 2010

Le Canal historique du Centre (2).

Nous allons continuer cette série d’articles pour garder le fil conducteur.

Je lisais dernièrement qu’un naturiste n’était pas un obsédé de la nudité mais un être humain comme les autres qui, dans son art de vie avait intégré tout naturellement la nudité lorsque celle-ci est permise et non provocatrice. Surtout en respectant tout le temps les non-naturistes.
Mais les centres d’intérêt d’un naturiste ne sont pas exclusivement basés sur cette nudité mais sur une soif de voir et de comprendre les choses pour mieux les apprécier.

Devant ces ascenseurs (sur la photo il s'agit de l'ascenseur n°4), Annick et moi nous sentons « petits », humbles et devant celui qui a conçu un tel mécanisme, nous ne pouvons que nous incliner.
























Les quatre ascenseurs hydrauliques du Canal historique du Centre constituent un exemple remarquablement préservé et complet d'un paysage industriel de la fin du 19ème siècle.

Des huit ascenseurs hydrauliques à bateaux édifiés à travers le monde à cette époque et au début du 20ème siècle, les quatre ascenseurs du Canal historique du Centre sont les seuls encore au monde subsistant dans leur état originel de fonctionnement. Et mieux, pour trois d’entre eux, ils fonctionnent encore ! Le quatrième étant en réparation à la suite d'un accident survenu en 2002.

Sur cette photo, vous voyez le bief amont de l'ascenseur n°3.

Mais qu’est-ce que ces ascenseurs ?

« On s’extasie devant le génie d’un homme qui a élaboré le projet de cette gigantesque machine, espèce de géant de fer, marchant lentement mais avec exactitude, sans l’aide de la vapeur et de l’électricité, rien que par l’application de principes élémentaires de physique » écrivait Victor DELATTRE, ancien secrétaire communal de Houdeng-Goegnies.

Pour bien comprendre le mécanisme, ce schéma s’impose.

Un ascenseur est composé de deux bacs identiques ou bassins mobiles (A).
Nous voyons ici un bac vide de l'ascenseur n°1.

Comme nous le voyons sur cette photo et que montre le schéma, il y en a un en haut (bief aval) et un en bas (bief amont).

Chacun des bacs a une longueur de 43 mètres et une largeur de 5,8 mètres pour une profondeur de 3,15 mètres.
Ceux-ci sont remplis d’eau sur une hauteur de 2,4 mètres (B) .

La surcharge nécessaire au balancement des bacs a une hauteur de 0,30 mètre(C).

Chacun des bacs repose sur une presse hydraulique (D).

Le bac est soutenu par un piston d’un diamètre de 2 mètres et d’une hauteur de 19,44 mètres (D).
Le diamètre du cylindre que l’on appelle « presse » contenant le piston est de 2,06 mètres (F).

Les deux presses sont mises en communication par une vanne commandée depuis le poste central (G).

Le poste central est la cabine que l'on voit en haut sur cette photographie. De là, l'éclusier à une vue sur l'ensemble de l'édifice.

Le poids total d’un bac rempli d’eau sur une hauteur de 2,40 mètres et de son piston est de 975 tonnes.
Avec la surcharge d’eau de 30 centimètres, ce poids est de 1.049 tonnes.

COMMENT CELA MARCHE ?
A suivre, demain.

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