lundi 22 novembre 2010

Le Canal historique du centre (1).

Annick et moi allons vous emmener dans le passé pour vous présenter quelque chose de fantastique qui démontre toute l’ingéniosité de l’Homme.

D’autant plus qu’hier, nous avons eu la grande chose de pouvoir assister au franchissement d’un ascenseur par un bateau et dès lors de vous ramener des photographies impressionnantes.

Nous sommes au début du 19e siècle.
La liaison entre les bassins de la Meuse et de l'Escaut (en Belgique) par une voie d'eau navigable se révèle indispensable pour le transport du charbon et plus largement pour le développement économique du Hainaut.

Les industriels de l’époque trouvent en cette liaison, le moyen de réduire, non seulement les coûts de transport mais également les délais de livraison.

La construction du canal du Centre fut décidée en 1879.
Mais la tâche est gigantesque ! Pour passer d’un bassin à l’autre, les bateaux doivent franchir la crête de partage, une colline séparant deux vallées ou deux bassins, dont le sommet est à plus de 120 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La dénivellation entre Mons et Houdeng-Goegnies est de près de 90 mètres. Elle aurait nécessité la construction de plus d’une trentaine d’écluses dont 17 sur les 7 kilomètres entre Thieu et Houdeng.

Cette solution ne sera pas retenue car les écluses sont grandes consommatrices d’eau et le temps de franchissement de cette série d’écluses ne correspond pas au besoin des industries.
Alors, le directeur des ponts et chaussées de l’époque, Hector GENARD, s’écrie : « Si les bateaux ne peuvent monter cet escalier de 17 écluses, qu’ils prennent l’ascenseur ».

L'ouvrage, ouvert à la navigation en août 1917, était prévu pour des péniches d'un gabarit de 300 tonnes.
Ce canal a été doublé par un canal à 1.350 tonnes en 2002. C’est pourquoi aujourd’hui, il est appelé « canal historique du Centre.
Ici sur la photo, vous pouvez voir en haut le canal historique du centre et au milieu, le nouveau canal.

Depuis 1998, l'ensemble du site, constitué par le canal et ses 4 ascenseurs, a été classé comme Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
C'est bien le signe de l'intérêt qu'il suscite tant auprès des plaisanciers que du grand public.

Il est pour le moment consacré exclusivement à la navigation de plaisance dans sa partie aval, depuis l'accident survenu en janvier 2002 à l'ascenseur n°1, interrompant toute navigation de transit.
Des travaux de restauration sont en cours, non seulement à l'ascenseur n° 1, mais aussi aux 3 autres.
A suivre, …

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