dimanche 26 avril 2015

Poser nue, des moments d'exception (7)

Durant tout le trajet qui ne dura qu’un petit quart d’heure, il régna un silence de mort dans la voiture. Jean-François cherchait sa route car le studio du photographe se trouvait dans un zoning industriel. Défilaient sous mes yeux de grands hangars préfabriqués, alignés parfaitement dans des allées rectilignes. Paysages sans âme complétés par le fait que nous étions un samedi et que l’activité y était absente à l’exception d’un gardien à l’entrée du zoning.

Ne trouvant pas l’adresse indiquée dans un courriel, c’est le gardien qui nous guida jusqu’à un hangar impersonnel en béton dont seule une porte d’entrée vitrée donnant sur un hall d’accueil permettait l’accès. L’endroit était froid, lugubre. Ce qui eut le don de me stresser.

Devant cette porte de l’inconnue, je me suis dite que j’allais franchir un nouveau mur ! Comme lorsque je me suis dénudée dans les dunes de Skaegen, découvrant les vertus du naturisme.
Jean-François me laissa devant cette porte, sachant qu’il viendrait me rechercher trois heures plus tard, comme prévu.


J’étais livrée à moi-même. J’ai eu, pour la première fois de ma vie, l’impression qu’il m’abandonnait alors que jusqu’ici, nous avions tout vécu à deux. Mais, il avait été clair dés le départ : une telle séance se vit à deux, photographe/modèle et sa place ne se justifierait en rien. Si je n’étais pas capable d’y aller seule, il ne fallait pas que j’y aille.

A suivre et belle journée à vous.

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