Poser nue, des moments d'exception (5)

Ma première séance de pose nue pour un autre photographe que Jean-François a eu lieu à Paris, le 10 mai 2003 à 9 heures. Je venais de fêter mes 47 ans et nous étions à la veille de l’anniversaire de Jean-François.

Un cadeau ? Ce n’était pas la raison d’être de cette séance.

Nous étions arrivés à Paris la veille et logions dans un hôtel près du lieu de pose.

Un abondant échange de courriels avait eu lieu entre le photographe et moi. Mais le matin de notre départ pour Paris, mon téléphone portable retentit. C’était le photographe qui venait prendre de mes nouvelles d’un ton chaleureux et sympathique. Nous souhaitant une bonne route.

Au moins, à défaut de savoir à quoi il ressemblait, je connaissais maintenant sa voix.

Le matin de la séance, j’étais assez stressée. Je déambulais nue, d’un coin à l’autre de la chambre d’hôtel et un sentiment étrange m’envahissait. Je venais de prendre ma douche, et devant la glace de la chambre, je me préparais pour la séance sous le regard de Jean-François. Qui me photographiait. Il voulait garder un souvenir photographique de cette nouvelle étape de ma vie.

Il me faisait étrange de veiller au moindre détail de ma nudité pour la confier artistiquement à quelqu’un d’autre que lui. De me faire « parfaite » à tous les niveaux en commençant par mon maquillage avant ma coiffure. Je n’étais vraiment plus dans ma nudité naturiste. J’entrais dans ma nudité artistique. Je tenais à être au meilleur de moi.

A suivre, ...