jeudi 17 septembre 2009

Je pose nue mais je ne couche pas !

Le titre de l’article « l’art au service de la nudité » signé par Linda FIANDACA (Nouvelle Gazette du 14/09/2009) est intéressant car il démontre les déductions rapides et fausses que se font certaines personnes sur une réalité.

Ce titre reprend en vérité un fait qui s’est déroulé lors d’une exposition qu’Annick présentait en notre village. Annick y exposait ses pastels, des nus féminins. Une dame les ayants vus et ayant appris qu’Annick posait également nue, s’est exprimée devant un petit parterre de femmes, en ces termes : « elle pose nue, elle dessine du nu, c’est une sal… ».

S’abstenant, bien évidemment, courage oblige, de lui dire en face.

Mais, cette femme courageuse n’avait pas remarqué qu’Annick était derrière elle, par hasard. Entendant ces mots, Annick lui a répondu : « je pose nue, je peins du nu mais je ne couche pas. »

Déduire, sans autre argument, qu’une personne qui pose nue, qui dessine du nu ne peut qu’être une sal..., démontre la connotation bassement sexuelle que représente encore de nos jours la nudité.

Le naturisme « souffre » à maintes reprises de cette connotation bassement sexuelle de la nudité. Il faut reconnaître que certaines images que renvoient certains médias ou certains forums dits naturistes, de lieux ou de comportements qualifiés, à tord, de naturistes, nourrissent cette perception fausse du naturisme.

Offrir sa nudité à l’art ou reproduire la nudité au travers l’art, n’a rien de sexuel ! Et ne fait pas de la personne une moins que rien. Osons le dire, une sal…. Comme une naturiste ne l’est pas non plus.

Pour ma part, en tant que photographe travaillant, entre autres, sur le thème de la nudité féminine depuis plus de 30 ans, j’éprouve une profonde humilité et un énorme respect pour toutes ces dames qui m’offrent leur féminité pour en réaliser des photos d’une rare sensibilité. En tout état de cause, je ne les considère en rien, comme des femmes légères. Et jamais je ne tiendrais un propos insultants à leur égard.

Ces femmes qui ont posé pour moi, ne venaient pas chercher une quelconque relation sexuelle et leur nudité n’avait pas ce caractère sexuel. Elles souhaitaient comme bien d’autres, posséder une image d’elle, un reflet d’elle. Et pour cela, il fallait avoir le courage de franchir le mur de la nudité ! Comme l’a dit, un jour, un homme qui regardait les photos d’Annick en exposition, « il faut oser le faire ».

Pour Annick, poser nue est une passion qu’elle a découvert il y a pratiquement trente ans et qu’elle prend encore aujourd’hui. Et lorsqu’elle peint ou sculpte des femmes nues, elle rencontre ce plaisir de voir ces corps se développer sous ou entre ses doigts. Et ce plaisir n’a rien de sexuel. C’est une passion comme d’autres font du tricot, du fitness ou s’adonne à la musique ou à l’écriture, par exemples.

C’est là où notre discours naturiste doit être sans équivoque ! La nudité naturiste n’a pas de connotation sexuelle et n’appartient qu’à une partie d’un ensemble que constitue le mode de vie d’un(e) naturiste. Et dans le mode de vie naturiste d’Annick, la pose nue comme le dessin et la sculpture de femmes nues, sont des composantes desquelles elle extrait un bien-être certain et respectable.

À suivre, …

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