mardi 7 juillet 2009

Le naturisme business s’invite en Wallonie. (3)

Y a-t-il une autre solution ?

Oui ! Si l’on veut garder au naturisme ses vraies valeurs à commencer par le respect de la nature.

Le naturisme, ce n’est pas du business, c’est une philosophie mais surtout un art de vie qui se base sur des valeurs simples et non excentriques ! Revendiquant le retour à la nature, la simplicité de relations humaines censées gommer les clivages sociaux. Et c’est bien autre chose qu’un être humain qui vit tout nu en groupe.

Que demande depuis des années, les naturistes de la région des lacs de l’Eau d’Heure ?
Rien d’autre que de pouvoir pratiquer le naturisme à certains endroits isolés, loin des lieux de concentration humaines, de ce vaste espace de verdure. Ils ne demandaient même pas l’aménagement d’une plage, encore moins d’un camping.
Certainement pas une discothèque et un supermarché.

Même si l’aménagement d’un camping de superficie raisonnable et aménagé du strict nécessaire ne soit pas une mauvaise idée si la superficie naturiste qui l’entoure soit suffisante et permette de bénéficier pour la promenade, la pêche, la baignade, des bois et criques du lieu.

Il y a de beaux endroits pour pouvoir, sans ne déranger personne, pratiquer un naturisme adapté à ce lieu de nature et de tranquillité ! Pas un naturisme de masse mais bien un naturisme familial. Un naturisme discret car nous ne sommes pas au littoral mais en espace champêtre et forestier. Où celui qui en prend la peine, peut voir sans trop de difficulté le gibier vivre en liberté dans les vastes forêts. Ou les rapaces tournoyer dans les airs ou se reposer sur un piquet de clôture.


Annick et moi connaissons parfaitement le site des lacs de l’Eau d’Heure (dont les deux retenus par les auteurs du projet, le Ry Jaune et les criques du lac de la Plate-Taille.) pour le parcourir, à pied, de long en large depuis plus de 20 ans. On s’étonnera aussi qu’ils n’aient pas retenu d’autres sites où il existe de belles plages de terre ou de belles étendues d’herbes où, muni d’un simple essuie de bain, il y a moyen de passer des heures entières de liberté naturiste. Féronval est un joli coin pour pratiquer ce type de naturisme.


Nous nous y rendons en toutes saisons, à la découverte d’endroits magnifiques grâce aux cartes IGN qui nous permettent d’aller, de sentier en sentier, dans des lieux non fréquentés. Nous pouvons alors pratiquer la promenade nue, sans déranger qui que ce soit.

Nous connaissons aussi de jolies criques isolées accessibles par des petits sentiers discrets. Nous pouvons alors passer une journée naturiste en ce compris, nous baigner nus lorsque le temps le permet.

Il y a aussi des endroits où il est possible (habillé) de faire un barbecue mais le problème est qu’ils ne sont pas entretenus ! On peut en dire autant des poubelles et de l’état déplorable des bancs.

Et lorsque Annick et moi passons une journée au bord du lac ou en forêt, nous nous munissons de notre sac à dos avec les boissons et la nourriture nécessaires !

Nous sommes alors en pleine nature, loin du bruit et de la foule. Parfois, nous rencontrons dans une crique isolée, d’autres naturistes. Qui recherchent la même chose que nous.

Alors, faut-il faire de ces jolies criques de la Plate-Taille ou du Ry Jaune un vaste village naturiste avec lotissement, discothèque, supermarché, vaste parking, etc… ?

Ou faut-il garder le superbe cadre naturel de la Plate-Taille ou du Ry Jaune en adaptant le projet à la nature et non à la recherche du profit financier à n’importe quel prix environnemental.

Et garder son âme à cette région champêtre et forestière en délimitant une zone au sein de laquelle le naturisme est autorisé, comme sur les plages hollandaises. Et d’aménager et surtout d’entretenir des espaces où il est possible de faire un barbecue naturiste.

Les promeneurs seraient, comme sur un plage naturiste délimitée, avertis qu’ils peuvent rencontrer des gens nus mais non enfermés comme dans un zoo pour éviter d’être vus par celles et ceux qui ne partagent pas, notre art de vivre.

A y réfléchir, de simples panneaux suffisent : « bonjour, vous entrez dans une zone où la pratique du naturisme est autorisée. » Ou demander à notre ami Julien WOLGA de concevoir un joli dessin qui montrerait des gens nus se promenant ou se baignant.

Faut-il un million d’euros pour ce faire ?

Cela permettrait de sauvegarder un superbe espace vert. Le naturiste, rappelons-le, est quelqu’un qui adore la nature et veille à la préserver tout en vivant en symbiose avec elle.

A suivre !


Les photos d'Annick ont été réalisées sur le site des lacs de l'Eau d'Heure de 1986 à ce jour.

1 commentaire:

  1. Faire un dessin pour signaler une zone de liberté et de nature, ma foi, je ne dirai jamais non!

    Il existe des villages naturistes en dur qui ne connaissent pas les dérives du cap d'agde, cependant, le naturisme sauvage (sauvage vient de forêt, je crois) est tellement plus proche de la philosophie originelle du naturisme, qu'il serait dommage évidemment de détruire et endommager des coins aussi "purs"...

    Malheur au commerce aveugle et longue vie à la Vie!

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