vendredi 11 mai 2012

Je ne saurai jamais !

 Aujourd’hui est un jour particulier pour moi parce que mon épouse, mon aimée, ma muse va procéder au vernissage de sa 25ème exposition en ces neufs dernières années. Particulier parce qu’elle va exposer tant de « je ne saurai jamais » chaque fois anéanti.

Il y a 25 ans, mon épouse, mon aimée, ma muse me déclarait : « j’aimerais poser nue mais je ne saurai jamais ». Depuis 25 ans, mon épouse, mon aimée, ma muse est ma modèle nue et y prend toujours autant de plaisir aujourd’hui, du haut de ses 56 ans. Voilà un impressionnant « je ne saurai jamais » mis à mal. Des préjugés, des tabous, des interdits abolis, pour ma muse nue.

 Il y a 12 ans, mon épouse, mon aimée, ma muse me disait : « j’aimerais dessiner mais je ne saurai jamais ». Nous sommes allés, main dans la main,  acheter un blog de dessin, des crayons. Après quelques essais infructueux, un couple est apparu. Un nouveau « je ne saurai jamais » venait de tomber.

Ce fut les mêmes « je ne saurai jamais » lorsque mon épouse, mon aimée, ma muse s’attaqua au fusain, à l’huile, au pastel couleur avant de jeter son dévolu sur le pastel blanc sur fond noir. Je voyais des «je ne saurai jamais » s’effondrer l’un après l’autre.

 Il y a dix ans, mon épouse, mon aimée, ma muse se trouvait dans son atelier face à un bloc de terre. Elle voulait s’essayer à la sculpture mais était confrontée à un nouveau « je ne saurai jamais ! ». Quelques heures plus tard, une femme nue, assise, avait pris forme.


 

Ce soir, mon épouse, mon aimée, ma muse montrera l’évolution de ces « je ne saurai jamais » abattus lors de l’exposition intitulée à juste titre « Art multiple, société unique ».
Ce que j’ai appris à regarder mon épouse, mon aimée, ma muse défier tous ses « je ne saurai jamais », c’est que pour les vaincre, il n’y avait qu’une seule solution : OSER.

Oser, c’est avoir la volonté d’ouvrir cette porte fermée qui s’impose devant soi afin de savoir et ne plus vivre dans le doute ou le regret.
OSER, c’est ce qu’a fait mon épouse, mon aimée, ma muse il y a 9 ans en présentant sa première exposition « Intimerrance » à Libramont. Elle voulait savoir ce que le public penserait de ses photos et dessins.
Ce soir, pour la 25ème fois, elle ira à la rencontre du public, fière d’avoir ôté de ses pensées les « je ne saurai jamais ». Elle est aujourd’hui riche de ses savoirs. 

Je voulais lui dédier ce billet car je suis heureux d’être le témoin privilégié de ses audaces. De ce que j’ai le plus apprécié en tant d’années : son épanouissement au travers les arts. Entre autre.

 Oser, c’est s’épanouir, s’émanciper. C’est avancer. Ne jamais rester sur place, ne jamais reculer.

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