Je poursuis ma réflexion en regard du témoignage
d’un de nos lecteurs.
En ce qui me concerne, le naturisme n’est pas
une école de la maîtrise du regard sur la nudité de l’Autre. Le naturisme
apporte un autre regard sur la nudité, à
commencer par la nôtre, ce qui n’est pas la même chose. Il apporte aussi une
autre dimension à la nudité.
En réalité, la nudité de l’Autre n’a aucun
intérêt pour moi. Je pratique le naturisme depuis l’âge de 18 ans, j’en ai
aujourd’hui 58, et la nudité des Autres n’a jamais été un sujet de
préoccupation pour moi en dehors de ma démarche photographique. Et encore !
Je la regarde photographiquement telle qu’elle est, sans autre préjugé, sans
autre pensée. En soulignant que je ne photographie d’autres naturistes qu’à
leur demande, jamais à la mienne.
La nudité est, pour moi, paysagère dans la
pratique du naturisme. Elle s’inscrit naturellement dans un environnement (un
paysage), elle ne s’impose pas à l’environnement, elle ne se met pas en scène. Elle
appartient à des moments de vie courante.
C’est en cela que la photographie de la nudité naturiste diffère totalement de la photographie des autres nudités.
Cette nudité naturiste n’est donc pas
« attractive », elle n’est pas là pour cela. Elle n’est pas, non
plus, une attraction. Elle est surtout « désexualisée » et naturelle ce
qui en fait une nudité paysagère. Cette nudité naturiste, pour paraphraser un
lecteur de notre blog, cette nudité naturelle est donc existentielle et rien
d’autre. Il n’y a donc pas à apprendre à la regarder, elle n’est pas là pour
être regardée.
A suivre, ...
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