dimanche 21 juin 2020

Annick est de retour à la maison !

 Bonjour tout le monde,

Ce vendredi 19 juin 2020 après-midi, Annick est enfin revenue à la maison après 23 longues journées d'hospitalisation !

Comme vous pouvez le voir sur cette photographie réalisée le lendemain, elle se porte bien, est autonome mais elle doit encore subir 20 jours de soins à domicile puisqu'on lui a placé ce qu'on appelle un "picc line" pour éviter les intraveineuses.

La très grave infection dont elle a été victime semble maîtrisée mais la durée totale du traitement étant de six semaines, ce n'est qu'au terme de celles-ci qu'on aura une certitude à ce sujet.

Annick dort mieux qu'avant, des nuits entières de vrai sommeil, elle mange très bien, a même repris du poids ce qui n'est plus arrivé depuis huit mois, elle marche mais calmement car il est encore fatiguée ! Elle râle, donc, c'est qu'elle va bien ! Elle m'engueule, c'est encore mieux !

Pas de vacances donc cette année ! Annick ne peut pas s'exposer au soleil et doit être très vigilante sur ses déplacements. De la parole même des médecins, il va falloir des mois pour qu'elle retrouve une vie normale, mais elle est sur le bon chemin !

 L'occasion pour moi de vous remercier toutes et tous pour les très nombreuses marques de sympathie et de soutien !

C'était une épreuve difficile, à commencer pour Annick, car le confinement empêchait toute visite et le GSM était le seul contact possible.

Annick a du subir toutes ses lourdes épreuves, seules !
Je suis en admiration face à ce courage de dingue dont elle a fait preuve en se jurant de revenir à la maison !
La vie à la maison reprend lentement ! Elle est là, c'est le plus important !

Elle vous embrasse très très fort !

A très bientôt ! Bisous de nous deux !

vendredi 5 juin 2020

Je l'ai enfin vue !

Bonjour tout le monde,

Voilà ! Les visites sont enfin autorisées dans les hôpitaux de Belgique et j'ai donc pu voir Annick et pu me rendre compte de son état de santé et de son moral.

Le moral est bon, meilleur que je pouvais le penser !

Son état de santé s'améliore de jour en jour ! On a retiré un des deux drains, ce qui est une bonne nouvelle. Tous les autres voyants passent au vert. Il reste à vérifier ce kist dans l'aine et surtout s'il n'y a aucune infection dans l'enveloppe du coeur !

Maintenant, Annick va commencer des séances de kinésithérapie parce que cela fait neuf jours qu'elle est alitée et donc, ne marche plus !

Son retour à la maison n'est pas prévu avant le 12 juin prochain au plus tôt. Cela dépendra des résultats de ses prises de sang et de sa capacité de marcher seule.

Elle vous fait de gros bisous !

Belle journée à vous !

lundi 1 juin 2020

Le poids de l'absence et du silence.


En 25 février 2013, à 3 heures du matin, la nuit noir s'illuminait soudain d'éclairs bleus devant la maison émanant des gyrophares d'une ambulance médicalisée et d'un SMUR. Durant trois-quarts d'heure le personnel de secours réanimait Annick avant de l'emmener aux urgences. Moments épouvantables à vivre qui hantent encore certaines de mes nuis mais j'étais là et j'ai pu l'accompagner !
En octobre 2018, Annick a subi une grave opération à la gorge qui va durer quatre longues et interminables heures mais nous étions à ses côtés, dans sa chambre, tant au départ qu'au retour de l'opération et nous connaissions le médecin opérant.
Mercredi, en fin de journée, après avoir passé 7 heures à ses côtés aux urgences, je l'ai vu quitter la chambre des urgences de Notre-Dame accompagnée de deux ambulanciers chargés de la transférer à Saint- Joseph. Et depuis, c'est le poids de l'absence et du silence qui prévaut. Pour une raison évidente, je ne peux l'accompagner et encore moins lui rendre visite. Le poids de l'absence vaut pour Annick, seule dans sa chambre, vivant seule les événements et sa souffrance. Et pour les filles et moi, dans l'ignorance de ce qui se passe et des actes posés mais aussi, de l'évolution de l'état de santé d'Annick.
C'est terrible à vivre parce qu'on est impuissant devant cette réalité ! La protection sanitaire est plus que justifiée mais cet isolement, cet éloignement du savoir de ce qui se passe et comment cela se passe est psychologiquement invivable et d'un stress infernal ! Je suis 24h00 sur 24H00' accroché au téléphone fixe et à mon GSM, en attente de nouvelles d'Annick. Et lorsque ces téléphones retentissent, c'est l'inquiétude de savoir ce qu'on va m'annoncer !
Les journées deviennent alors interminables ! Les minutes deviennent des heures, les heures des journées. Le temps s'arrête, avec l'envie de ne plus rien faire.
L'épreuve devient alors, en premier lieu pour Annick et ensuite pour nous, une lutte autant psychologique que médicale ! Cela devient un double combat à mener de front et ensemble !
Y a-t-il une solution à cela ? Oui ! LA COMMUNICATION ORGANISEE !
Organiser un point de situation journalier avec une seule personne de la famille du patient et le corps médical, à une heure précise pour que le service médical ne soit pas déstabilisé par des appels incessants et souvent inattendus. Et en cas d'urgence pour un problème survenant au patient, un seul numéro d'appel via la même personne de contact !
Gérons la communication, l'humain et le contact !
C'est vital !