En 25 février 2013, à 3 heures du
matin, la nuit noir s'illuminait soudain d'éclairs bleus devant la
maison émanant des gyrophares d'une ambulance médicalisée et d'un
SMUR. Durant trois-quarts d'heure le personnel de secours réanimait
Annick avant de l'emmener aux urgences. Moments épouvantables à
vivre qui hantent encore certaines de mes nuis mais j'étais là et
j'ai pu l'accompagner !
En octobre 2018, Annick a subi une
grave opération à la gorge qui va durer quatre longues et
interminables heures mais nous étions à ses côtés, dans sa
chambre, tant au départ qu'au retour de l'opération et nous
connaissions le médecin opérant.
Mercredi, en fin de journée, après
avoir passé 7 heures à ses côtés aux urgences, je l'ai vu quitter
la chambre des urgences de Notre-Dame accompagnée de deux
ambulanciers chargés de la transférer à Saint- Joseph. Et depuis,
c'est le poids de l'absence et du silence qui prévaut. Pour une
raison évidente, je ne peux l'accompagner et encore moins lui rendre
visite. Le poids de l'absence vaut pour Annick, seule dans sa
chambre, vivant seule les événements et sa souffrance. Et pour les
filles et moi, dans l'ignorance de ce qui se passe et des actes posés
mais aussi, de l'évolution de l'état de santé d'Annick.
C'est terrible à vivre parce qu'on
est impuissant devant cette réalité ! La protection sanitaire
est plus que justifiée mais cet isolement, cet éloignement du
savoir de ce qui se passe et comment cela se passe est
psychologiquement invivable et d'un stress infernal ! Je suis
24h00 sur 24H00' accroché au téléphone fixe et à mon GSM, en
attente de nouvelles d'Annick. Et lorsque ces téléphones
retentissent, c'est l'inquiétude de savoir ce qu'on va m'annoncer !
Les journées deviennent alors
interminables ! Les minutes deviennent des heures, les heures
des journées. Le temps s'arrête, avec l'envie de ne plus rien
faire.
L'épreuve devient alors, en premier
lieu pour Annick et ensuite pour nous, une lutte autant psychologique
que médicale ! Cela devient un double combat à mener de front
et ensemble !
Y a-t-il une solution à cela ?
Oui ! LA COMMUNICATION ORGANISEE !
Organiser un point de situation journalier avec une seule personne de la famille du patient et le corps médical, à une heure précise pour que le service médical ne soit pas déstabilisé par des appels incessants et souvent inattendus. Et en cas d'urgence pour un problème survenant au patient, un seul numéro d'appel via la même personne de contact !
Organiser un point de situation journalier avec une seule personne de la famille du patient et le corps médical, à une heure précise pour que le service médical ne soit pas déstabilisé par des appels incessants et souvent inattendus. Et en cas d'urgence pour un problème survenant au patient, un seul numéro d'appel via la même personne de contact !
Gérons la communication, l'humain et
le contact !
C'est vital !
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