Pendant des siècles le trafic fluvial en gabarre, sur le fleuve Dordogne, s’arrêtait au port de Beynac.
Les gabarres ont cessé d'approvisionner en bois les tonneliers du Bordelais et déserté l'ancien port pour partager la rivière avec barques et canoës.
C’est là que nous terminons notre descente de la Dordogne.
Etagée autour d’une des plus somptueuses falaises de la Dordogne, ce village a une position stratégique qui lui vaut une occupation depuis l’âge du bronze. Le village de Beynac s’enroule autour de la falaise, protégé par une forteresse.
C’est sans doute depuis le cours de la Dordogne que la forteresse de Beynac apparaît la plus impressionnante. Perchée sur un piton rocheux inaccessible qu’elle semble prolonger dans un même élan vertical, elle dresse sa haute silhouette au-dessus de la petite commune de Beynac-et-Cazenac.
Elle défie depuis des siècles sa rivale plantée sur la rive gauche du fleuve : la place de Castelnaud.
Sa forme massive, en quadrilatère, domine la vallée de la Dordogne de 150 mètres. Cette falaise lui assurait une défense efficace au sud-est. A l’opposé, vers le plateau, il fut protégé par une double enceinte. Le donjon garni de créneaux date du 13ème siècle. En cas d’attaque, la garnison du château, après avoir repoussé les envahisseurs depuis les mâchicoulis par des jets de pierres, récupérait les projectiles à l’aide d’un treuil pour les entreposer jusqu’à l’attaque suivante.
Le grand corps de bâtiment des 13ème et 14ème siècles est prolongé par un manoir seigneurial du 15ème siècle. A partir de 1798 le château ne fut plus habité et fut laissé à l’abandon jusqu’à son rachat en 1961. Le propriétaire, qui loge à présent au-dessus de l’entrée du château, a entrepris un ambitieux programme de rénovation sur cent ans qui a déjà permis aux cuisines, au pont-levis, à la salle des gardes et au donjon de retrouver leur aspect d’antan.
Siège au moyen-âge de l'une des quatre baronnies du Périgord (avec Biron, Bourdeilles et Mareuil), Beynac a subi tous les assauts et le château n'a été pris que par Richard Cœur de Lion à la fin du 12ème siècle et par Simon de Montford en 1214.
Nous profitons de l’occasion pour remercier le personnel de la société de canoë-Kayak « EXPLORANDO » pour la gentillesse de l’accueil, les bons conseils et pour ce qui me concerne, l’attention toute particulière apportée à protéger le matériel photo durant la descente.
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vendredi 12 février 2010
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