Mon ami photographe
est entré dans cet apprentissage de ma nudité sans que cela ne soit programmé.
Y étais-je prête ? Non, vraiment pas. Mais à certains moments, il faut
OSER franchir les portes lorsqu’elles se présentent devant soi, aussi
imposantes soient-elles !
Je lui avais dit
que je vivais constamment nue en mon appartement mais pour le recevoir, j’étais
habillée d’une simple robe. Lorsqu’il s’en est étonné sur un ton de défi, je
lui ai répondu que je ne voyais aucune raison d’être nue pour le recevoir.
Mais, la question des photos à réaliser avait souvent été évoquée et il avait
été décidé de les réaliser dans les prochains jours. Donc, nue je le serais
devant lui pour ce faire.
Ce jour là, ma
nudité était à l’image que j’avais décidé de lui donner : absolue
lisibilité, pleine luminosité, pas un nuage présent pour obstruer le ciel
nudité. Pour être toute nue, j’étais totalement nue.
Pouvais-je me
présenter nue devant mon ami sous cette image ? Devais-je laisser le temps à ma
nudité de reprendre voile ? Oui mais c’est sous cette image de ma nudité
que je me sentais bien dans ma peau, en phase avec moi-même ! Devais-je
mettre de côté ce bien-être pour la circonstance ? Et les photos dont je
rêvais devaient-elles présenter ma nudité sous une autre image que celle qui me
plaisait ?
J’ai pris mon
courage à deux mains, déterminée d’assumer pleinement l’image de ma nudité. Car
une autre question me taraudait l’esprit : cette image de ma nudité que j’ai
appris à accepter, à aimer, à vivre, sera-t-elle appréciée par mon ami,
photographe de la nudité féminine depuis déjà plusieurs années !
Un autre
apprentissage de ma nudité commençait, celui d’apprendre à la partager avec
Autrui, à accepter cet autre regard que le mien sur elle ; à être nue en
la présence de mon ami, habillé.
Pour cela,
j’avais besoin d’un soutien fort, d’un soutien porteur, celui de mon ami qui
pratiquait déjà le naturisme depuis des années donc, familiarisé à la nudité
collective.
J’avais appris à vivre seule ma nudité, il ne fallait pas que ce nouvel apprentissage mette à mal mon acquis. Et là, mon ami avait beaucoup à m’apprendre.
J’avais appris à vivre seule ma nudité, il ne fallait pas que ce nouvel apprentissage mette à mal mon acquis. Et là, mon ami avait beaucoup à m’apprendre.
Ce nouvel
apprentissage fut une autre fabuleuse expérience qui m’a apporté une certitude :
la nudité peut être toute autre chose que sexuelle, préjugé que j’ai réussi à
mettre à mal.
30 ans plus tard,
je vis toujours pleinement du fruit de ces apprentissages.
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