Bonjour tout le monde,
Annick a entrepris de vous narrer notre séjour à Lanzarote
et c’est une joie pour moi. Mais aussi un devoir, pour ma part, de vous
raconter le changement si brusque de son état de santé.
Au mois de juillet dernier, l’état de santé d’Annick était
tout simplement très alarmant. J’ai entrepris, par le naturisme et la
photographie, de la faire remarcher mais aussi de reprendre confiance en son
corps, en elle. Rappelez-vous cette photo !
Mais par trois fois, dans ce même mois de juillet, j’ai dû l’emmener
aux urgences de l’hôpital, Annick étant en crise aigüe, due à ce mal de dos qui
la rongeait.
C’est à ce moment-là qu’Annick a demandé à son
médecin-traitant de pouvoir reprendre le travail à mi-temps au 1er
septembre dernier. La réponse ne se fit pas attendre. Ce fut un refus
catégorique, une prolongation de son incapacité de travail pour trois mois et l’arrêt
total de toute prise de médicament et d’infiltration. La réalité veut qu’Annick
fût complètement droguée par la multiplication des infiltrations et par la
prise massive d’antidouleurs.
Cela nous attristait car nous avions programmé un séjour de
quinze jours chez nos amis Monique et Joël au Champ de Guiral. Impossible de
nous y rendre alors que cela nous aurait fait beaucoup de bien au moral. Car
celui d’Annick venait d’en reprendre un sale coup.
J’avais, pour ma part, prévu secrètement un deuxième voyage,
celui de Lanzarote. En août, je n’étais pas, non plus, autorisé à y aller avec
Annick. Je devais attendre l’avis de l’équipe médicale après les examens
médicaux de septembre.
Ce n’est que le 26 septembre dernier que nous avons reçu l’autorisation
de partir mais avec des recommandations très strictes au sujet d’Annick ! Mais
aussi, trois séances de mésothérapie durant les trois jours qui précédaient
notre départ.
La mésothérapie consiste à injecter des doses d’anti-inflammatoire par petites infiltrations au niveau des racines des nerfs causant l’inflammation. Cela évite de prendre ces anti-inflammatoires par voie orale et donc, d’abîmer l’estomac.
Annick ne voulait pas partir ! Elle avait peur de refaire ses crises paralysantes loin de chez nous ! Pour ma part, j’avais une réelle appréhension pour ce voyage, sans le lui dire. J’ai décidé de partir en croyant fermement que ce retour dans les îles Canaries et surtout cette villa qui lui rappellerait notre séjour au Champ de Guiral en 2009, lui ferait le plus grand bien.
Au deuxième jour de notre arrivée, elle voulut aller se baigner dans la piscine. J’ai du l’aider à y descendre et surtout à marcher dans l’eau, sans qu’elle puisse nager.
Mais au troisième jour, même si j’ai du l’aider à descendre dans la piscine, elle se mit à nager, seule. Au quatrième jour, elle descendait et nageait seule !
Je n'en revenais pas !
C’est au troisième jour que je l’ai entendue me dire « j’ai faim ! ». Un véritable miracle pour elle qui ne mangeait presque plus depuis 8 mois ! De cette sole, elle n’en a fait qu’une bouchée !
Ceux qui l’ont vue partir à Lanzarote et surtout revenir de
Lanzarote en ont les bras coupés, à commencer par l’équipe médicale.
Ce n’est ni Annick, ni Coralline, ni Benjamin, ni moi qui
allons nous en plaindre. Un fabuleux retour à la vie opéré en 14 jours.
Bravo ma muse et maintenant, en route pour de nouvelles
aventures !
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