Toujours à Paris, vient la première pause, cigarette et
rafraîchissement car c’est physiquement fatiguant.
La pause, un autre moment d’exception.
Parce que j’ai décidé de rester nue pendant la pause. Je n’ai jamais compris
pourquoi la modèle de l’académie revêtait un peignoir durant ces instants de
pause.
Ici, la première pause à lieu une demi-heure après le début de séance. Ce
sympathique photographe a, à ce moment là, déjà pu découvrir tout ce qu’il
voulait de ma nudité. Pourquoi devrais-je dès lors la couvrir pour cette pause ?
Parce que cette première pause est un moment important,
aussi important que l’instant où je me présente nue devant l’artiste. Etre nue
en train de discuter avec le photographe, de lui, de moi, de nos vies
respectives est un autre instant de découverte, de l’un, de l’autre. On apprend
à se connaître, à s’apprécier au-delà de la pose.
De là, je découvre la force de la mixité rencontrée sur les
plages danoises. Je discute, nue, avec
ce photographe habillé, et pour cause. Ma nudité n’est pas un frein à ce dialogue,
je ne me sens pas mal à l’aise d’être nue, là, à discuter avec lui. Il y a
cette relation normale entre une modèle nue et l’artiste habillé.
Ma nudité n’est, en rien, convoitée, elle est là parce
qu’elle a sa raison d’être. Elle est justifiée. Pas un mot à son égard, pas un
geste déplacé.
En un mot : RESPECT.
A suivre, ... et belle journée à vous.
A suivre, ... et belle journée à vous.
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