A Paris, le temps s’arrête. Je suis là, nue au milieu du
plateau et j’attends le verdict lorsque j’entends « Allez Annick, on y va ». Cela est dit sur un ton joyeux
et entraînant !
Le soulagement !
J’allais vivre ma première séance de pose nue avec un autre
photographe que Jean-François.
Lors de l’entretien préalable à ma séance de moulage sur
corps, j’attendais aussi le verdict lorsqu’il tomba « on se voit dans un mois, ici, à 10 heures ? ».
J’avais gagné mon droit de poser et de vivre cette nouvelle expérience.
Est-ce un moment d’exception ?
Sans conteste ! La nudité naturiste est vécue pour soi et n’est pas à être
jugée par autrui. Elle n’attend absolument rien des autres.
Le verdict est donc un moment attendu avec une certaine « appréhension »
car à Paris, je venais de fêter mes 47 ans et j’allais poser nue pour un
photographe du même âge que moi et chevronné dans l’art de photographier de
très jolies femmes nues. Je n’avais plus, dans ma tête, le corps que j’avais
lors de mes premières photos nues.
Photo Alexandre MALLER. |
Ce verdict sera toujours, par la suite, une attente « inquiétante ».
Surtout lorsqu’un jour, j’ai posé pour un photographe qui aurait pu être mon
fils.
Cela me rappelle chaque fois le jour où
je me suis présentée nue pour la première fois devant Jean-François. Je
venais de fêter mes 30 ans et j’attendais son avis, non son verdict, avec la peur au ventre. Ce jour-là, je ne
connaissais pas encore la différence qu’il faisait entre la nudité naturiste et
la nudité artistique.
La peur naturelle dans la pose nue de ne pas répondre à l’attente
de l’artiste ou correspondre à ses critères de nudité !
Un jour, un photographe pour qui j’ai posé nue et devenu un
ami me dira : « en toute nudité,
quelque soit l’âge, il y a une beauté qu’il faut savoir extraire ! »
Mon avenir dans la pose nue lui donnera raison puisqu’à 59 ans, malgré l’effet
du temps et de la souffrance, je pose toujours nue.
A suivre, ...
A suivre, ...
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