Au Danemark, elle avait découvert la richesse de la mixité sur les plages. Cette démocratie qui permet à tout un chacun de vivre ses journées de plage à son envie. Surtout de permettre à la famille d’aller ensemble à la plage même si l’un est nu, l’autre en maillot. Cette démocratie qui permet la cohabitation pacifique entre naturiste et non-naturiste. Cette mixité qui permet le dialogue entre naturiste et non-naturiste.
Permettant au non-naturiste de venir vers nous et non nous vers eux. Le questionnement ne vient pas de nous mais d’eux. Il nous appartient de les accueillir, de les écouter et de leurs apporter les réponses simples, directes qu’ils attendent.
Un naturisme sans barbelé, un naturisme sans délimitation de plage, un naturisme librement vécu. Un naturisme, …, sain.
En Grèce, Annick découvrait un autre naturisme. Ce naturisme improvisé, non programmé. Nous arrivions à un endroit qui nous plaisait, on y plantait notre tente et puis, chaque fois que cela était possible, nous vivions de cette nudité appréciée : bain de mer, bronzette sur la plage, vie nue près de la tente. Mais surtout, nous vivions en pleine nature, du matin au soir et du soir au matin. Et nous vivions au rythme des habitants.
Le naturisme libre n’est pas un naturisme anarchique ! C’est un art de vie qui répond à une règle incontournable : le respect de l’Autre. Il ne s’agit donc pas de l’écrire pour se donner bonne conscience en s’appuyant, pour ce faire, sur une définition du naturisme. Il s’agit de l’appliquer au quotidien que ce soit dans l’espace de vie naturiste ou en dehors.
Au Danemark, ce respect de l’Autre était assez simple puisque l’Autre ne voyait pas d’obstacle à notre nudité. Et nous n’avions aucun problème avec leur maillot. Bien au contraire. Il s’agissait donc d’un respect mutuel et convivial.
En Grèce, ce respect de l’Autre devait obligatoirement venir de nous. Certes, sur les plages grecques, le naturisme est toléré mais, la première préoccupation d’un naturiste dans ce cas-là est de veiller à ne pas choquer l’Autre. Surtout que nous visitions des îles éloignées, loin des routes habituelles des touristes. La population y était majoritairement âgée et féminine, les hommes partant loin, souvent à l’étranger, pour y gagner leur vie. Les jeunes préférant les grandes villes où la vie y était plus « agitée ».
Dès lors, il y a lieu de prendre discrétion, de s’installer dans un coin tranquille à l’écart de la population locale. De s’habiller correctement lorsque l’on se rend au village. Et sur la plage, de se mettre à l’écart des points de rassemblement de la population locale pour vivre notre nudité. Et lorsque cette nudité n’est pas possible, on en est pas malade, on s’en passe.
Nos deux séjours en Grèce, dans ces îles lointaines et peu fréquentées nous ont inculqué ce respect de l’Autre. Durant les années suivantes, c’est sur base de ce respect de l’Autre que nous avons bâti notre naturisme libre. Il ne s’agissait pas d’imposition de notre naturisme, de notre nudité à l’Autre, il ne s’agissait pas d’aller au conflit contre l’Autre mais bien de vivre notre naturisme libre sans indisposer qui que ce soit. Pour vivre pleinement et dans la bonne humeur notre naturisme.
Cette règle du respect de l’Autre, nous allions l’asseoir dans notre périple dans le massif des Ecrins dans les Alpes françaises. Où, bien évidemment, le naturisme n’y est pas autorisé en dehors des centres naturistes.
A suivre, …
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