dimanche 12 juillet 2009

Le naturisme business s’invite en Wallonie. (5)

Julien a raison : il existe des villages naturistes en dur qui ne connaissent pas les dérives de Cap d’Adge. Mais qui se sont intégrés dans l’espace naturel dans lequel ils se trouvent tout en respectant la philosophie naturiste.

Heureusement !

Donc ne faisons pas une généralité. Mais soyons vigilent !
Car lorsqu’on me parle de discothèque, de supermarché et de lotissement dans un tel espace que les lacs de l’Eau d’Heure, j’ai de quoi m’inquiéter !

Acceptons le principe qu’un « village naturiste » doit s’intégrer au milieu naturel dans lequel il s’implante et non l’inverse. Et qu’à partir de là, il respecte la philosophie naturiste et ne devienne pas une station balnéaire à la mode au beau milieu des champs et forêt.

Les lacs de l’Eau d’Heure comme je l’ai déjà formulé, sont un havre de verdure, un havre de paix. Ce n’est pas une station balnéaire à la mode, l’endroit où il s’impose d’être vu. C’est un espace rural et forestier. L’hébergement doit donc s’adapter à cette réalité pour ne pas bouleverser l’environnement naturel.

Annick et moi avons longtemps fréquenté « Les Routelles » à Séderon (France – Drôme).
Ce n’était pas un massacre à la tronçonneuse dans le paysage magnifique environnant mais un mas rénové et adapté au milieu naturel.

Les bungalows en bois (et non en brique ou béton) ne venaient pas casser la vue sur ce paysage, les emplacements des caravanes étaient judicieusement répartis. Et les soirées dansantes avaient lieu au bar et sa terrasse et non dans une discothèque.

Oui, il y avait une piscine, un terrain de tennis, un parcours de tir à l’arc, une piste de pétanque. Une petite boutique avec les produits du terroir. Aussi un petit restaurant répondant à l’esprit naturiste. Un bar où chacun se retrouvait autour d’un bon verre pour refaire le monde. Des soirées dansantes qui se terminaient à une heure raisonnable pour ne pas troubler la quiétude des autres.

Mais surtout des hectares de terrain pour la promenade nue et la découverte de la flore locale.

Nous avons vu la même chose à Cap Natur en Vendée.

Sans oublier ce magnifique exemple que représente Héliomonde où les propriétaires ont même pensé à y intégrer des chèvres pour entretenir les espaces verts !

Nous ne parlerons pas de ce qui se fait aux Pays-Bas et au Danemark !
Aux Pays-Bas, nous avons découvert les vertus du naturisme à la ferme, … !

Il appartiendra donc au « représentant influent des naturistes belges », que cite le responsable du projet pour donner une crédibilité naturiste à celui-ci, de veiller à ce que la philosophie originelle du naturisme soit respectée.

Et que les naturistes « sauvages », comme le dit si bien Julien, ne soient pas exclus d’un lieu de vie dans lequel, aujourd’hui, il trouve une partie de son bonheur.

Même si, et c’est tout le paradoxe, la pratique du naturisme y est strictement interdite par les autorités locales !
Que cette même autorité a menée la chasse aux naturistes et pratiquant du nudisme, dans des lieux où, sans déranger personne, ils avaient pris habitudes de se rassembler.

L’odeur de l’argent aurait-elle plus de force que l’étroitesse d’esprit de ceux qui ont depuis belle lurette, refusé le développement du naturisme en Wallonie ?
En espérant que cette odeur n’éloigne pas les naturistes qui se plaisaient à fréquenter ce lieu.
Et qui espère pouvoir en développer d’autres, moins ambitieux mais plus respectueux de la philosophie naturiste, ailleurs en Wallonie.

Et rappelons une fois pour toute qu’à Bredene, il n’y a qu’une plage naturiste ne possédant aucune infrastructure.

Que les retombées financières ne concernent pas des investissements immobiliers mais simplement les naturistes qui campent dans les campings non naturistes locaux et qui font leurs courses dans les commerces locaux.

Comparons donc ce qui est comparable et ne faisons pas de faux amalgames !
Il n’existe aucun complexe naturisme à Bredene, ni à la côte belge !

Qui vivra, verra !

1 commentaire:

  1. Brohee Jean Paul5 août 2009 à 17:19

    Bonjour,
    Je suis rentré de vacances fin du mois de juillet. Je n'étais donc pas encore au courant des articles parus dans la presse relativement au projet naturiste à l'Eau d'Heure. J’en ai pris connaissance ce jour. Je n'y suis pourtant pas étranger... En effet, ayant appris, que des projets de développements touristiques (textiles) allaient être développés sur ce site, j'ai, de ma propre initiative et à titre personnel, contacté par courriel des responsables du site pour leur suggérer la création de lieux ouverts au naturisme, lesquels manquent cruellement en Wallonie. Contrairement à ce que j'imaginais, mon courrier n'est pas resté sans réponse et j'ai été invité à venir leur soumettre mes idées. C'est ainsi qu'après réflexion, j'ai pensé à un plan en quatre phases que je leur ai présenté sous forme d'un « power point ». Je n’ai personnellement rien à y gagner si ce n’est de pouvoir passer des moments de liberté et de naturisme en ce lieu. Je constate d’ailleurs que de nombreux commentaires sont positifs et que ce projet serait le bienvenu pour la pratique du naturisme dans cet endroit. Le développement que j’ai imaginé correspond à des endroits que j’aime fréquenter et que je ne trouve que loin de chez moi. 1/ une plage + un terrain aménagé avec jeux (volley, pétanque...), aire de pique -nique et bâtiment communautaire. 2/ un Camping naturiste avec possibilité de bungalows (Style Flevo Natuur) 3/ des Thermes comme il y en a à Dilbeek, à Grimbergen etc. 4/ un lotissement naturiste, à savoir, des maisons que des gens peuvent construire et habiter dans un esprit naturiste. Cela sous-entend évidemment des infrastructures et donc des investisseurs mais j'ai insisté sur l'éthique naturiste. Je crois qu’il est envisageable d’allier naturisme au sens profond du terme et permettre quand même à ceux qui investissent de retrouver un profit proportionnel à leur mise. Et de toute façon, la direction de l’Eau d’Heure entend bien rentabiliser son site. Il fallait donc aborder le problème avec eux en mettant en exergue l’intérêt économique qu’ils en retireraient. J’ai cependant beaucoup insisté sur le respect de la nature et de l'environnement, le respect des autres, la pratique de la nudité collective dans une visée d'égalité et de non discrimination. Pour moi, ces éléments devront faire partie d’une charte fondamentale. D'où : entre autre, constructions passives, favoriser les énergies renouvelables, respect de la qualité des eaux, bannir le « bétonnage » etc. Si j'ai évoqué l'idée d'un "supermarché", c'est dans une idée de magasin d'alimentation comme on en voit dans les plus grandes infrastructures style Montalivet... cela n’empêche pas la fréquentation des commerces locaux. J'ai précisément expliqué que le cap d'Agde est l'exemple à NE PAS suivre (type de fréquentation « nudiste », problèmes de comportements, environnement bétonné…). Quant à la "discothèque", j'ai simplement parlé d'une salle de loisirs pour les jeunes... Moi, j'ai 59 ans et ce n'est pas, loin s’en faut, la discothèque qui m'intéresse dans un centre de vacances mais je constate que de plus en plus de jeunes s'éloignent du naturisme en partie parce qu'ils n'y trouvent pas les lieux de loisir qu'ils aiment et s’y ennuient. Moi, par exemple, j'adore "randonnuer" dans la nature, mais je crois qu'il ne faut pas oublier les autres et qu’il en faut pour tous les goûts. On peut craindre des dérives commerciales, c'est vrai... Mais si on veut rendre accessible une magnifique zone à tous les naturistes, je crains qu'il faille en passer par là. C'est dommage, bien sûr pour quelques rares initiés qui "connaissent les bons coins" et se les réservent. Voilà, j’espère que vous comprendrez mieux, à présent, la pureté de mes idées et de mon engagement naturiste.
    Avec toute ma sympathie, et mes félicitations pour votre blog.
    Jean Paul Brohée. Farciennes. (0475.43.92.66) jean.paul.brohee@skynet.be

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