Notre manière de voyager n’est pas toujours sans
danger.
En effet, nous voyageons en solitaire ce qui fait
que personne ne sait où nous partons durant la journée. Le gîte à cela de
particulier lorsque les propriétaires n’y habitent pas ou vous laissent
tranquille.
L’autre particularité est l’importance du matériel
photographique que nous déplaçons et qui, malheureusement, attire certaines
personnes aux intentions pas très fraternelles. Je soulignerai que cela est
constant, même chez nous.
C’est ce qui s’est produit lorsque nous nous sommes
rendus sur la plage de la Caleta, isolée dans le parc national de Majona.
Vous accédez à cette plage par une route très étroite où, par endroit, deux véhicules ne peuvent se croiser. Elle est parfaitement goudronnée mais traverse sur des kilomètres, des paysages désertiques où il n’y a pas une âme qui vit !
Nous y sommes arrivés, comme d’habitude, assez tôt le matin, vers 10 heures. Pas une voiture sur le vaste parking, pas un chat et encore moins un être humain à l’horizon. Nous étions seuls, Annick et moi et heureusement, le temps était très couvert et la mer très agitée.
Je dis heureusement car il ne donnait pas tellement
envie de se faire bronzer nu sur la plage, encore moins de s’y promener nu.
On y accède par une longue volée d'escaliers.
Voici la plage.
Nous étions, chacun de notre côté de cette grande plage, en train de faire de la photo lorsque deux hommes à la mine pas très rassurante, se sont présentés à la rambarde du parking, juste à côté de notre voiture de location.
Je ne les ai vu qu’à partir du moment où ils sont descendus pour se diriger vers Annick qui était très loin de moi. Voyant cela, je me suis immédiatement rapprochée d’elle, ce qui a eu pour effet d’éloigner les deux individus. Mais, sans qu’ils s’en aillent.
Nous avons continué à faire nos photos, l’un à côté de l’autre mais, l’attitude de ces hommes ne nous rassuraient pas car ils épiaient nos moindres gestes. Nous avons alors décidé de retourner à la voiture et de nous en aller.
C’est là que nous avons compris leur intension.
Pendant que je me dirigeais vers ma portière et
qu’Annick en faisait de même de son côté, un homme se dirigea vers moi, l’autre
vers Annick. Nous avons juste eu le temps d’entrer dans la voiture et de
verrouiller les portières et de démarrer.
Fou ! A peine arrivé dans la côte qu’une grosse
cylindrée blanche nous colle au pare-choc ! J’accélère sur cette route
sinueuse et dangereuse par ses ravins mais rien n’y fait.
Heureusement, dans un tournant, je me retrouve nez-à-nez avec une voiture. Le chauffeur me laisse passer mais comme j’avais légèrement décroché mes poursuivants, la voiture reprend la route.
Il fallut quelques minutes avant que mes
poursuivants nous rejoignent mais, pas de chance pour eux, nous rentrions dans
les faubourgs habités d’Hermigua.
Nous venions d’avoir une solide frayeur !
Nous avons toujours voyagé de cette façon, comme
nous pratiquons souvent notre naturisme à deux, loin des sentiers battus. Nous
aimons les endroits sauvages, les plages isolées. Mais là, le danger est double
en ce qu’il implique, au-delà du matériel photo, notre nudité.
A suivre, ...
Et bien! Quelle aventure!!!
RépondreSupprimerBravo pour votre présence d'esprit.
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