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Jacques LEINNE et Fanny - 2010. |
Enfin, il y a les mots qui
s’échangent avec l’artiste durant toute la séance. Ces mots appartiennent à la
confidence de la séance parce qu’ils parlent de ma nudité mais aussi de moi, de
lui, de nos vies respectives. Souvent, lorsque l’artiste sort du conformisme,
il m’explique ce qu’il attend de moi et le pourquoi des choses. Il m’est arrivé
de poser pour un photographe qui après chaque prise de vue me montrait le
résultat sur un grand écran et nous en discutions sans langue de bois et nous
améliorions la pose dans le sens désiré par l’artiste.
Aucun spectateur n’a le droit de
s’intégrer dans ces mots parce qu’ils font partie de l’ambiance de la séance.
Et de la complicité entre l’artiste et sa modèle.
Jean-François, pour toutes les
raisons invoquées ci-dessus, a toujours refusé de m’accompagner lorsque je
posais nue. Jean-François m’a toujours expliqué que lorsque la modèle nue est
accompagnée ou qu’il y a une tierce personne en séance, son comportement est
totalement différent que lorsqu’elle est seule. En fait, elle ne se sent pas
libre d’être elle-même et s’en réfère toujours à la tierce personne pour savoir
si elle peut prendre telle ou telle pose demandée par l’artiste. Cela tronque
la séance car la modèle est « distraite » de sa seule raison
d’être : mettre à disposition sa nudité à l’artiste sans se poser aucune
autre question.
A suivre, …
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