samedi 30 octobre 2010

Balade en Haute Sambre (12).
























Nous poursuivons la balade à la découverte des écluses de la Haute Sambre (Belgique).

Après avoir quitté l'écluse n°2 de Labuissière, nous arrivons à la n°3 de Fontaine Valmont.

Comme nous le voyons sur cette photo satellite, celle-ci se trouve en pleine campagne. Il faut donc demander aux gens du village de vous indiquer le chemin à suivre pour vous y rendre en voiture.
C'est assez facile ensuite à trouver.


L'endroit est donc très reposant et arboré.


Mais ce que nous y avons appris, c'est que chaque écluse de la Haute Sambre possède une maison qui héberge l'éclusier et une autre, comme celle que nous voyons ici, celle du barragiste qui se trouve toujours sur le bief amont.

C'est une volonté des autorités de placer le personnel dans de bonnes conditions de travail et sur place.

Le bief aval.
Le reste, se dit en images.
L'écluse suivante, la n°4, se trouve à Lobbes, occasion pour nous de vous présenter, en même temps, la magnifique collégiale Saint Ursmer de Lobbes.

A suivre,...

mercredi 27 octobre 2010

vacances naturistes (51)

Nous poursuivons notre excursion découverte de la vallée du Lot en faisant arrêt dans la ville de Luzech. Sans but défini.

La situation particulière de Luzech en fait une presqu'île, totalement encerclée par un large méandre du Lot, rattaché aux terres par un isthme de 90 m de large !

Situation stratégique inégalable qui lui valu d'être habitée de tout temps.
La presqu'île est bordée au nord par la Colline de l'Impernal.
Au sud par celle de la Pistoule.
Sur l'Impernal, les gaulois bâtirent un oppidum, naturellement fortifié par les escarpements rocheux de la colline.
Selon la définition, un oppidum est un lieu de refuge public, caractéristique de la civilisation celtique, dont les défenses naturelles ont été renforcées par des travaux collectifs.
Il est souvent situé sur un lieu élevé (une colline ou un plateau), mais peut aussi être sur une île, un cap, dans un méandre de fleuve, etc.
On a longtemps pensé que l'Impernal pouvait correspondre à l'Uxellodunum, le dernier oppidum gaulois ayant résisté à César après la bataille d'Alésia.
Cela ne semble pas être le cas.
Richard Cœur de Lion la soumet en 1188 avant qu'elle ne tombe aux mains des Albigeois.
Le donjon construit au XIIème siècle garde mémoire de cette longue histoire.
Cette grosse tour carrée de 24 m de haut aujourd'hui, est bâtie à l'endroit le plus resserré de l'isthme.
Elle était le donjon du château des évêques.
Le donjon est, de par sa forme, caractéristique de l'école architecturale du midi. Les tours rondes étaient de règle dans le domaine du Roi de France. Mais le Quercy relevait à l'époque du Duché de Guyenne.

Le donjon dominait une chaîne interrompue de remparts, de bastions et de tours. L'ensemble a été largement pillé au XIXe siècle.

Conçu en 1921 par le décorateur Henri Rapin et par Henri Bouchard sur l'initiative du peintre Henri Martin, le monument aux Morts de Luzech comportait un socle décoré de mosaïques surmonté d'une statue de bronze. Dans un premier temps, le monument était placé sur le pont du canal qui permettait d'éviter une grande boucle du Lot.

Le canal ayant été comblé à la suite de l'arrivée du chemin de fer qui a remplacé la navigation, le monument a été déplacé une première fois en 1950.
La reconstruction d'un pont sur le Lot a amené un nouveau déplacement du monument en 1977. Vous le trouverez près de la mairie.
Sous le soleil de plomb qui inondait la ville lors de notre passage, il était nécessaire de nous sustenter, ce que nous avons fait à la terrasse d’un de ces vieux cafés.
Et une petite promenade le long du Lot.
Avant de reprendre la route vers Camy.
A suivre, …

dimanche 24 octobre 2010

Le plan incliné de Ronquières.
























Le plan incliné de Ronquières est un ouvrage monumental construit entre 1960 et 1968 sur le canal de Charleroi Bruxelles.

Sa construction faisait partie du plan général de modernisation du canal pour le porter à 1350 tonnes. Il permet de franchir une chute de 67 mètres en une seule fois, remplaçant ainsi 14 anciennes écluses. Sa mise en service date de 1968.
Du haut de sa tour panoramique de 136 mètres, on découvre un paysage unique s'étendant au Lion de Waterloo, à l'Atomium de Bruxelles, à l'ascenseur de Strépy-Thieu.

Toutes les manœuvres du plan incliné sont centralisées et effectuées par le personnel éclusier qui, situé au 6ème étage de la tour, a une vue d'ensemble sur l'ouvrage.

Comme le dit un ouvrage de l'époque, ici, "les bateaux vont sur des roulettes".

Le principe du plan incliné de Ronquières est fort simple.

Le plan incliné de Ronquières comprend deux trémies en béton de 1.432 mètres de longueur, disposées côte à côte sur une largeur utile de 2x15m.
Chaque trémie est équipée d'un bac plein d'eau de 91 mètres de longueur sur 12 mètres de largeur dont la profondeur d'eau varie de 3 mètres à 3,70 mètres et pèse environ 5600 tonnes.

Le bac roule dans le sens de sa longueur entre la butée amont, où se trouve la tour, et la butée aval.

Chaque bac est pourvu de 236 galets de roulement (de 70 cm de diamètre) avec un contrepoids de 204 galets.

Les galets de chaque bac sont groupés en deux rangées de 59 essieux. Ces galets du type plat roulent sur des rails fixés sur la trémie.

Chaque bac est équipé d'un dispositif oléo hydraulique (attelage) répartissant automatiquement et de manière identique les efforts dans les câbles de traction (environ 35 t par câble). Un autre dispositif oléo hydraulique (amarrage) limite automatiquement les efforts dans les câbles d'amarrage des péniches en cas de choc ou d'accident.

Chaque bac est pourvu d'un contrepoids de 5.300 tonnes roulant dans un couloir sous le rail de roulement.

Ils sont reliés entre eux par 8 câbles d'acier d'un diamètre de 55 mm. La longueur totale des câbles est de 22 kilomètres.

Chaque contrepoids est constitué de deux châssis indépendants lestés de béton lourd et de fonte (poids des deux châssis lestés 5500 t).
Les câbles de traction, d'une longueur de 1.480 m, sont entraînés par un treuil à adhérence de 5,50 m de diamètre.

Les câbles sont déviés vers les tambours par des poulies de 5,5 m de diamètre. Il y a au total 32 poulies de déviation (16 par bac).

Chaque treuil est entraîné par 6 moteurs.

Les deux bacs ont un fonctionnement indépendant et peuvent transporter simultanément une péniche de 1.350 tonnes ou plusieurs péniches de plus faible tonnage.

La durée d'une translation est de +/- 22 minutes, la durée totale de franchissement de l'ouvrage étant de +/- 50 minutes.

La manœuvre est la même que pour le franchissement d’une écluse normale si ce n’est qu’il y a la porte du bac et la porte du bief.

Lorsque le bac atteint l'extrémité, il est verrouillé à l'enclave, la vanne de vidange est fermée.

La porte du bief se lève en premier lieu (ici elle est déjà levée).

Ensuite la porte du bac se lève à son tour.

Lorsque les portes bief-bac sont levées, le bateau peut quitter le bac.
























Les portes bief-bac sont alors descendues, le vide d'eau entre les portes bief-bac est effectué par l'intermédiaire de la vanne de vidange.
Le bac peut alors se séparer de l’enclave.

Et comme ici, redescendre la pente.
Pour aller s'enclaver dans le bief aval.
Voici une photo du bief aval.
Une du bief amont.